Le Parti des travailleurs (PT) exprime sa condamnation des «propos inacceptables du président français Emmanuel Macron tenus à l'égard de l'Algérie, et qui constituent une immixtion intolérable dans les affaires internes de notre pays». Le PT rappelle que l'émancipation du peuple algérien a été obtenue grâce à un long processus de résistance populaire culminant avec la révolution de novembre 1954, avec des sacrifices de millions de martyrs, et précise que l'attachement viscéral à la souveraineté nationale est intimement lié à cette longue nuit coloniale. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, la formation de Louisa Hanoune s'insurge donc contre «cette ingérence dans les affaires internes de notre pays qui intervient à un moment où, Monsieur Emmanuel Macron multiplie les défaites aux plans national et international et s'emploie à s'attaquer violemment à plusieurs Etats africains, coupables, à ses yeux, d'avoir mis en oeuvre la volonté de leurs peuples de se réapproprier leur souveraineté en chassant l'armée française de leurs sols, notamment après la vague de soulèvements populaires et changements intervenus dans plusieurs pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, exigeant le démantèlement des bases militaires étrangères et le rejet des interventions militaires étrangères qui n'ont apporté que davantage d'insécurité, de pillage et de privations pour les peuples.». Le Parti des travailleurs, qui lutte pour la démocratie en général et la liberté d'expression et d'opinion en particulier, en Algérie et partout dans le monde, rappelle, néanmoins, «son attachement indéfectible à l'intégrité territoriale de notre pays et sa souveraineté, et donc celles de toutes les nations.». Pour le PT, la poursuite du combat aux niveaux national et international pour l'arrêt de la guerre d'extermination du peuple palestinien, est une priorité absolue. De ce fait, il considère que l'Algérie n'a pas de leçons à recevoir d'un président qui soutient, corps et âme, l'entreprise génocidaire sioniste à Ghaza, en Cisjordanie et à El Qods, foulant aux pieds un principe cardinal des droits de l'homme, à savoir le droit à la vie. Le PT épingle également «un président qui offre l'immunité diplomatique aux criminels de guerre Benyamin Netanyahu et Yves Gallant en annonçant la non-exécution sur le sol français des mandats d'arrêt internationaux lancés à leur encontre par la CPI.». «En termes de démocratie et de respect des droits de l'homme, la France officielle devrait regarder du côté de la répression et la politique des laissés-pour-compte, qui sévissent dans les anciennes possessions coloniales françaises (Guadeloupe, Mayotte...), y compris la détention du militant kanak (Nouvelle-Calédonie), Christian Tein, détenu en France à 17 000 km de chez lui», poursuit le PT, relevant qu'avec «tant d'attaques contre la démocratie et la souveraineté des peuples, cette intolérable ingérence, teintée d'un esprit paternaliste et colonialiste et d'autant insupportable qu'elle vient d'un président d'un pays, où une propagande pro-sioniste sévit depuis octobre 2023, criminalisant toute politique et/ou action cherchant à faire arrêter la guerre génocidaire à Ghaza, comme en témoigne la campagne haineuse, violente et infamante contre toutes les voix, et particulièrement LFI de Jean-Luc Mélenchon, qui s'élèvent contre les massacres des populations palestiniennes.