Un phénomène météorologique comme on n'en a jamais vu depuis longtemps : de la pluie en plaine et de la neige sur les hauteurs dépassant les 1000m. Et en si grande quantité que le cumul des 48 heures est estimé à 61 mm ! Celui des deux premières décades de janvier est de 110 m. Ce qui porte, selon Djamel Rami, le responsable de la station météorologique de Bouira que nous sommes allés voir à son bureau, à Draâ El Bordj, la quantité de pluie enregistrée dans la région pendant cette période qui va de septembre à janvier est de 260 mm. Avec un tel cumul pluviométrique, nos agriculteurs pourront envisager une année agricole avec beaucoup plus d'optimisme que l'année dernière où nous avons eu quand même 460 mm. On pourra espérer alors, que si le même épisode pluvieux et neigeux se répète avant la fin de ce mois ou en février, nous aurons la même quantité d'eau qu'en 2024. Ce qui serait une belle performance pluviométrique rarement réalisée. Le chef de la station météorologique que nous surprenons cette matinée plongé dans de subtils calculs annonçait une amélioration du temps. Mais rien n'indique que dans deux ou trois jours, de nouvelles perturbations atmosphériques n'arrivent. De fait, s'il ne pleuvait plus depuis hier matin et si le soleil faisait de temps en temps de brusques apparitions, il reste que les nuages qui courent dans le ciel, poussées par un vent intermittent et léger pourraient amener encore de la pluie et la neige, car la température demeure extrêmement basse. S'il ne nous est pas possible donner des chiffres concernant les trois barrages de la wilaya dont le niveau constitue un sujet d'inquiétude pour les autorités locales, on peut avoir une idée approximative sur la reconstitution hydrique de ses cinq grandes nappes phréatiques. Celles-ci qui ont bénéficié d'importants apports pluviométriques doivent être parvenues à leur meilleur niveau. Ayant passé toute la matinée à attendre au niveau de la direction de l'hydraulique les informations relatives à ce secteur, nous avons fini par y renoncer en apprenant que les dites informations ne peuvent être fournies que fort tard dans l'après midi. Mais encore une fois, on ne peut que se féliciter de ces pluies qui, fines et serrées, quoique glacées, éloignent définitivement le spectre d'une sécheresse qui a longtemps sévi dans le pays, faisant de 2023 une année agricole sinistrée. Et que dire de Tikjda totalement ensevelie sous la neige ! Avec ce vison sur les épaules, elle fait plus que jamais jeune reine. Les touristes, parmi lesquels de nombreux étrangers, ayant réveillonné pendant le Nouvel Aan, éprouvent chaque weck-end le besoin d'y revenir, donnant ainsi, un coup de pouce inespéré au tourisme qui n'arrive pas à retrouver sa vitesse de croisière. De loin,Le Djurdjura offre à la vue du contemplateur un spectacle éblouissant. Dirah non plus ne doit pas être oubliée en cette saison. Mais pour pouvoir l'admirer dans toute sa splendeur, il faut se placer au col de Becouche qui culmine à 900 m. De ce point de vue, le paysage enneigé qui s'offre au regard est féerique.