La série de rencontres que tient le wali de Tizi Ouzou avec les représentants des villages et des quartiers ainsi que le mouvement associatif se poursuit toujours. Cette semaine, Boubkeur Boucetta a reçu les représentants du village Taguersift, dans la commune de Fréha, et des représentants des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ces derniers ont exprimé leurs doléances auprès du premier responsable de la wilaya qui était très à l'écoute. Cependant, la rencontre qui retient le plus l'attention, c'est celle qui a regroupé Boucetta avec les responsables de l'Exécutif pour s'enquérir des projets inscrits et dont ont bénéficié les communes de Timizart, Aït Aïssa Mimoun, relevant de la daïra d'Ouaguenoun située à une vingtaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya. La rencontre est importante pour une raison simple : ce territoire à vocation agricole a vu cette activité décliner au point de disparaître complètement. Ce déclin est, faut-il le souligner, survenu bien que ces plaines soient dotées, depuis les années 1960, d'un barrage destiné à l'irrigation. L'activité agricole, pourtant très développée qui entourait ce barrage, a disparu, laissant ainsi ce potentiel hydrique en déperdition. Durant le mois d'août, alors que les barrages se vident, ce dernier reste plein, mais inutilisé. Aujourd'hui, les agriculteurs ont dû se convertir à d'autres créneaux, généralement concentrés sur l'activité commerciale alors que les terres sont restées en jachère. Les quelques récalcitrants qui tiennent mordicus à leurs lopins se sont vu contraints d'exercer des activités d'élevage bovin et avicole. La vocation agricole de ces populations a disparu mais elle est prête à ressusciter à tout moment pour peu qu'il y ait volonté des pouvoirs publics. Même les jeunes générations espèrent retrouver les activités familiales d'autant plus que les terres sont disponibles parallèlement à l'accompagnement financier de l'Etat. Par ailleurs, l'autre raison qui rend importante cette réunion avec le wali est l'espoir des populations que le projet de la route reliant la commune à la RN 12 via les plaines de Zaouïa soit concrétisé. Cette route, que les villageois d'Ouaguenoun ont financée de leur bourse, est un projet dont ont rêvé des générations entières. L'étude a été ficelée après plusieurs réunions tenues par les comités de villages et les élus il y a de cela près de deux années. Mais, jusqu'à présent, il n'y a aucune nouvelle bien que les populations attendent avec impatience que ce projet soit inscrit et budgétisé. Cette route, faut-il le souligner, désenclavera de nombreux villages situés dans l'autre versant nord des communes d'Ouaguenoun et d'Aït Aïssa Mimoun. Elle permettra aussi l'émergence d'une activité économique dense sur ce vaste territoire qui s'étend de Timizart, Boudjima, Ouaguenoun, Aït Aïssa Mimoun, Makouda et Sidi Namane.