Cette dernière est définie par rapport à l'âge de la scolarité obligatoire. «Je démens formellement l'information donnée par certains organes de presse rapportant une déperdition scolaire de 2 millions d'élèves, annuellement», a lancé, hier, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M.Khaldi. Selon lui, le chiffre relatif à la déperdition scolaire est beaucoup plus bas que cela et ne dépasse pas les 100.000 élèves ces 5 dernières années, tous cas confondus, pour les cycles primaire et obligatoire. S'exprimant en marge de la conférence tenue autour de la question du suivi des élèves de 3e année secondaire et du projet d'établissement, M.Khaldi souligne qu'il y a justement une confusion sur ce sujet. Il explique qu'un élève qui quitte l'école parce qu'il n'a pas obtenu son baccalauréat ou son BEF a toutes les possibilités d'accéder à certains métiers ou formations au niveau de la formation professionnelle. «Et donc, ajoute-t-il, nous ne pouvons pas les comptabiliser parmi les déperditions scolaires. C'est le cas aussi des élèves qui n'ont pas voulu achever leur cursus scolaire dans le secondaire, choisissant de faire un autre métier», rétorque M.Khaldi. Il précise que la déperdition scolaire est définie par rapport à l'âge de la scolarité obligatoire. Le premier responsable du secteur, M.Boubekeur Benbouzid avait affirmé, dans un entretien accordé à L'Expression, que la déperdition scolaire peut être définie comme étant l'abandon des études au cours de la scolarité obligatoire et/ou avant d'avoir atteint la limite supérieure de l'âge de scolarité obligatoire. «Par conséquent, un élève scolarisé au primaire ou au moyen, orienté après l'âge de 16 ans vers l'apprentissage ou la formation professionnelle, ne fait pas partie des déperditions scolaires, et un ajourné au baccalauréat ayant dépassé l'âge de 16 ans, non autorisé à redoubler, ne fait pas partie des déperditions scolaires». Sur un autre volet, M.Khaldi a déclaré que «si on applique sérieusement le projet des cours de soutien aux classes de la 3e année secondaire, décision qui s'inscrit au coeur du projet d'établissement, le rendement scolaire et le taux de réussite au bac connaîtront une nette amélioration». Le responsable au département de Benbouzid n'a pas exclu la généralisation prochainement de ces cours pour tous les élèves afin de leur assurer un bon encadrement. Une circulaire d'application précisera, dans les détails, la mise en oeuvre de ce programme. Pour rappel, M.Boubakeur Benbouzid, a procédé, le 14 novembre dernier, à l'installation de la commission nationale de suivi de ces cours. Ladite commission a pour but d'impulser une nouvelle dynamique de prise en charge pédagogique de soutien aux élèves des classes de la 3e année secondaire. Le ministre avait réaffirmé son engagement à améliorer les résultats du baccalauréat et d'atteindre les 75% de taux de réussite d'ici à 2010. Ces cours de soutien seront assurés au sein même des établissements. Le ministère a réservé six heures supplémentaires, chaque semaine, réparties les lundis et jeudis après-midi. Il a été programmé également d'assurer les cours dans les matinées des vacances d'hiver et de printemps de 8h30 à 12h30. A signaler que les cours seront assurés par des enseignants de l'établissement. Enfin et concernant le projet d'établissement, le conférencier a indiqué qu'il s'agit de la démocratisation du fonctionnement de l'établissement dans le respect des attributions des uns et des autres.