Les apiculteurs subissent une concurrence déloyale du miel importé et dont la qualité laisse à désirer. Les apiculteurs blidéens dont le nombre dépasse les 1000 et qui n'arrivent pas à écouler leur production qui a atteint cette année 200 tonnes, lancent un SOS aux pouvoirs publics afin que leur produit soit préservé, surtout face à la concurrence déloyale du miel importé, vendu à bon marché et dont la qualité laisse à désirer. Selon un apiculteur rencontré lors d'une expo-vente relative au miel et à ses dérivés, le miel en question est souvent importé de Chine via l'Arabie Saoudite et vendu à bas prix, lequel n'a rien de naturel et de pur. «D'ailleurs, et vu les composantes chimiques qu'il contient, il peut être nocif pour la santé et même...cancérigène», renchérit-il en insistant que l'Union européenne a interdit la vente du miel chinois parce qu'il contient des résidus de chloramphénicol, une substance nocive pour la santé. Les apiculteurs blidéens, et dans le but d'ôter le moindre doute quant à la meilleure qualité du miel local de celui importé, se disent prêts à collaborer avec les laboratoires compétents afin de certifier leur produit. «Les méthodes artisanales pour différencier le miel pur de celui sucré ne peuvent être fiables, et ce, vu les modifications chimiques qui peuvent facilement tromper le consommateur», relèveront-ils. Selon ces derniers, le recours aux analyses au niveau des laboratoires en mentionnant les résultats sur chaque pot, demeure la seule solution crédible pour garantir au consommateur une bonne qualité du miel. Un visiteur de cette manifestation nous dira que l'acheteur de ce «précieux» produit sera, suite à cette certification, au moins sûr qu'il consommera un produit procurant santé et vitalité et dont les effets curatifs ne cessent d'être des sujets de recherches dans les prestigieuses universités du monde. Un autre apiculteur présent à la foire nous informera que la consommation du miel pur doit se faire par tout un chacun, quotidiennement et sans modération, et ce, sans attendre une quelconque maladie. Il est vivement conseillé, notamment lorsque la personne souffre de toux, d'anémie, de fatigue ou de manque d'appétit. «Dieu Le Tout-Puissant a consacré toute une Sourate à l'abeille et cela veut tout dire», avance-t-il. II existe différentes variétés de miel. Un spécialiste de Boufarik nous les a présentées une à une dont celles des fleurs d'oranger et autre agrume qui sont bonnes pour le rhume, d'eucalyptus, préconisée pour les maladies pulmonaires et surtout celui du jujubier, nouvellement développé chez nous et recommandé pour soigner les hépatites virales, l'ulcère et même le diabète! Il est le plus cher puisqu'il nécessite une transhumance jusqu'aux hauts plateaux, comme Djelfa, Laghouat, Ouargla et Ghardaïa, régions où pousse la plante du jujubier. Un jeune biologiste qui s'est lancé également dans l'apiculture, nous informe que le miel demeure un produit miraculeux puisque 7% de ses composants restent méconnus et les laboratoires appellent cela «substances diverses». Par ailleurs, les apiculteurs de Blida espèrent un jour collaborer avec les salons de beauté et d'esthétique, les hôpitaux et les firmes pharmaceutiques, comme cela se fait à l'étranger puisque la médecine, la forme et la beauté ont besoin de miel et de ses dérivés pour les travaux pratiques et la recherche: «Nous espérons aussi rassasier le consommateur algérien de notre miel et nous lancer par la suite dans l'exportation en ces temps de mondialisation.» Les apiculteurs de Blida qui saluent l'implication du wali relative à l'octroi par ses services d'espaces pour l'organisation régulière de foires et expositions afin de bannir le manque d'information, attendent avec impatience un écho des responsables pour stopper la concurrence déloyale car ouverture ne veut pas dire abandon et désorganisation. Malgré tout, il s'agit d'un métier passionnant qui ne cesse d'intéresser les jeunes et les moins jeunes tout en créant de l'emploi.