Le Palais de la culture Moufdi Zakariya abrite actuellement l'exposition «The New Poetic Activism - Il design italiano alla ricerca degli oggetti inevitabili» créée par Adi Design Museum de Milan sous la direction du designer Mario Trimarchi. Visible jusqu'au 27 mars, l'exposition qui se tient en ce moment au Palais de la culture, a été organisée sur initiative de l'ambassade d'Italie en Algérie, l'Institut culturel iItalien d'Alger et l'Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE), en collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts. Après sa première à Milan en février 2024, l'exposition arrive ainsi à Alger. Elle est constituée d'un ensemble de créations, fruits de différents designers italiens. On citera Andrea Anastasio, Federica Biasi, Francesco Binfarè, Maddalena Casadei, Lorenzo Damiani, Michele De Lucchi, Francesco Faccin, Formafantasma, Marta Laudani, Giovanni Levanti, Raffaella Mangiarotti, Francesco Meda, Elena Salmistraro, Valerio Sommella, Paolo Ulian. Dans son allocution de bienvenue, l'ambassadeur d'Italie dira que cette exposition est le «fruit d'une coopération très intense entre l'Italie et l'Algérie qui a connu ces dernières années un élan encore plus fort, en vue de bâtir des liens solides et durables dans le secteur du design.» et de souligner: «Cette exposition est l'aboutissement d'un travail sur le design lancé l'année dernière...» Et de rappeler l'anniversaire du made in Italy célébré le 12 février dernier avec la neuvième édition de la journée du design italien. Cette année, il avait pour thème, égalité, le design pour une vie meilleure.» À propos de cette exposition l'ambassadeur dira qu'elle a pour objectif «de réfléchir aux moyens qui valorisent la différence et peuvent améliorer les conditions d'accès à une vie meilleure. Cette exposition vise enfin, à raconter une collaboration historique entre créativité et industrie qui caractérise le made in Italiy à travers le témoignage de 17 italiens explorant de nouvelles poétiques expressives. (..)L'exposition donne à réfléchir sur des objets qui ne symbolisent pas le consumérisme, mais au contraire revêt un instrument de calme et de sérénité dans la vie quotidienne». Pour sa part, le commissaire d'expo Mario insistera sur l'aspect poétique des objets exposés, soulignant que le but était de «conjuguer le mot activisme avec l'adjectif poétique. Les objets souffrent aujourd'hui du symbole d'un consumérisme un peu effréné. Nous ne les aimons plus, on les supporte. Mon idée était d'apprendre le silence en regardant les objets. Ces derniers peuvent parler d'immortalité et de vide. C'est pour cela que tous ces designers âgés de 35 à 85 ans ont travaillé tous ensemble pour le plaisir de la recherche». Leur but ainsi? Rassembler des fragments d'un discours poétique, créant des projets simples, énigmatiques, oniriques et réfractaires aux règles établies. L'exposition s'interroge sur l'importance de l'attitude italienne d'explorer des territoires inconnus du design, indépendamment de la production industrielle. Historiquement, le design italien a joué un double rôle: au service de l'industrie tout en étant une voix critique à son égard. Mario Trimarchi, le commissaire de l'exposition, soulignera, en effet, que cette activité poétique a cherché des langages dépassant la simple fonction, invitant à une réflexion sur la relation entre les objets et les personnes. Aussi, les objets exposés, aussi hétéroclites qu'ils soient, sont déclinés dans différentes matières, à l'image du fer, la céramique, le plastique et autres, soulignant, en effet, cet attrait poétique tant recherché. Des objets parfois insolites, raffinés, ordinaires, mis en scène ensemble créant une dynamique assez spéciale, et tout compte fait une scénographique extrêmement poétique! Pour preuve, le commissaire d'expo nous montre cet instrument de musique divisé en plusieurs dimensions, de façon à créer des sonorités mélodieuses reflétant une atmosphère de détente et d'apaisement, au-delà de son caractère hautement esthétique. Et c'est le but recherché par cette belle exposition qui nous renvoie vers ces objets simples que l'on côtoie chez soi, en oubliant souvent leur côté poétique, et c'est ce qui zest appuyé ici.