Les médiateurs dans le conflit entre l'entité sioniste et le Hamas ont convenu d'un nouvel échange de détenus palestiniens contre des corps de prisonniers sionistes, selon une source proche de l'Etat égyptien, tandis que Washington laisse entrevoir une reprise imminente des pourparlers pour une deuxième phase du cessez-le-feu. « Nous faisons beaucoup de progrès. Israël envoie une équipe (de négociateurs) au moment où nous parlons», a dit l'émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, mardi soir à Washington. « C'est soit aller à Doha soit au Caire, où les négociations vont commencer, de nouveau avec les Egyptiens et les Qataris», qui assurent la médiation aux côtés des Etats-Unis, a-t-il détaillé lors d'une rencontre organisée par l'American Jewish Committee. Witkoff a répété qu'il était prêt à se rendre très vite dans la région dans le cadre de la relance du processus. Les négociations n'ont jusqu'à présent pas démarré, laissant craindre une reprise des hostilités alors que la première phase du cessez-le-feu débuté le 19 janvier expire samedi 1er mars. Mardi soir, le média Al-Qahera a annoncé que les médiateurs étaient parvenus à obtenir un accord pour la libération des 620 détenus palestiniens en échange des corps de quatre prisonniers sionistes. Le Hamas a confirmé cet accord sur Telegram, précisant qu'il s'inscrit dans la première phase du cessez-le-feu, intervenu après 15 mois d'une agression barbare sioniste ayant ravagé le territoire palestinien de Ghaza et fait plus de 49500 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, ainsi que des dizaines de milliers de disparus sous les décombres. Ces libérations auraient dû intervenir le 22 février, quand le Hamas avait relâché six sionistes à l'occasion de ce qui devait être le septième échange contre des prisonniers palestiniens. Mais l'entité sioniste avait prétexté l'organisation de cérémonies par le Hamas et avait alors annulé la libération des 620 Palestiniens, exigeant la fin de ces «cérémonies humiliantes». La branche armée du Hamas avait ensuite publié, dans la soirée de samedi, une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, montrant deux prisonniers sionistes regardant ces libérations et suppliant le Premier ministre extrémiste Benjamin Netanyahu d'agir pour eux. Le Cicr a exhorté toutes les parties à procéder aux échanges «de manière digne et privée». En réponse à la suspension de la libération des prisonniers, le Hamas avait accusé l'entité sioniste de «mettre en grave danger tout l'accord de trêve», et appelé les pays médiateurs à intervenir. La deuxième phase du cessez-le-feu est censée mettre fin définitivement à la guerre, ce à quoi l'extrême droite sioniste alliée du Premier ministre Benjamin Netanyahu s'oppose, menaçant la survie de son gouvernement. Le Hamas s'est pour sa part dit prêt à libérer «en une seule fois» tous les prisonniers restants durant cette deuxième phase. L'entité envoie une délégation pour négocier la deuxième phase du cessez-le-feu à Ghaza, a assuré mardi l'émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient. Steve Witkoff a par ailleurs répété qu'il était prêt à se rendre très vite dans la région, la première phase de la trêve étant censée prendre fin samedi 1er mars.