Le secrétaire aux relations internationales de la Confédération générale du travail (CGT), David Blanco, a été expulsé par les autorités marocaines après avoir rencontré des militants sahraouis à Dakhla occupée. Placé sous surveillance dès son arrivée, David Blanco a été sommé, dimanche, de quitter le territoire sous prétexte qu'il était une «personne indésirable», ont rapporté lundi des médias locaux. Blanco a été en contact avec des militants sahraouis qui lui ont expliqué «la répression, les enlèvements, la torture et autres barbaries auxquelles les autorités marocaines soumettent le peuple sahraoui». Selon lui, il était sous surveillance depuis le tout début. Finalement, dimanche, à son arrivée à l'hôtel, «ils lui ont ordonné de faire ses valises et de partir, avec la seule accusation d'être une personne indésirable», détaille la CGT. Le secrétaire de la CGT a déclaré qu'il avait été confronté à une expulsion brutale, contraint de parcourir plus de mille kilomètres en taxi jusqu'à Agadir (sud) avant de se retrouver bloqué, sans moyen de transport pour rentrer en Espagne. «Ils m'ont laissé allongé à quatre heures du matin à la station de taxis et, littéralement, j'ai dû retrouver ma vie pour revenir», a-t-il dit. Il a affirmé que cette expulsion illustre la répression marocaine contre ceux qui cherchent à s'informer sur la situation au Sahara occidental. Les militants sahraouis qu'il a rencontrés lui ont décrit les enlèvements, la torture et les exactions subies par leur peuple. Blanco a souligné que «Dakhla occupée qui est vendue comme une destination touristique, cache beaucoup d'histoires tristes du peuple sahraoui». L'expulsion de David Blanco n'est pas un cas isolé. En janvier déjà, un journaliste et deux militants avaient été expulsés dans des circonstances similaires. La CGT a réaffirmé son rejet de ces pratiques et condamné les autorités marocaines pour leur répression systématique au Sahara occidental. Dans un autre registre, le gouvernement marocain échoue à endiguer la montée du chômage et à relancer l'économie. Les projets coûteux peinent à produire des résultats concrets, tandis que la corruption et l'absence de réformes aggravent la crise. Face à cette situation, le Parti de la justice et du développement (PJD) a noté que le marché de l'emploi a connu en 2024 des transformations structurelles inquiétantes, avec un taux de chômage atteignant 13,3%, signe flagrant de l'incapacité du gouvernement à gérer ce dossier crucial. Il a souligné que, malgré la création de quelques emplois cette année, celle-ci demeure insuffisante pour compenser les lourdes pertes de 2023, où 157 000 postes avaient disparu. Le parti a souligné que cette tendance alarmante s'explique, notamment par l'inadéquation des compétences avec les besoins du marché du travail, la domination des secteurs précaires tels que l'agriculture, le bâtiment et les services, ainsi que la faiblesse des investissements dans les industries à forte valeur ajoutée. Il a mis en garde, à cet effet, contre un ralentissement économique et une aggravation de la précarité sociale en 2025, en l'absence de réformes structurelles urgentes. «Ce constat illustre le manque de vision du gouvernement pour sortir de la crise et la poursuite d'une politique de rafistolage qui ne fait qu'aggraver la détérioration sociale», a-t-il affirmé. Parallèlement à cet échec économique, des interrogations persistent sur le sort des milliards injectés dans des projets d'envergure, sans retombées tangibles sur le quotidien des Marocains.