Pour la deuxième fois consécutive, le Front de libération nationale confirme sa notoriété politique locale lors de ces sénatoriales, à l'issue desquelles il a brillé par sa capacité d'aller de l'avant dans le jeu politique en se maintenant en tant que premier acteur politique local. Son candidat, Omar Khettou, a réussi à empocher 144 voix des élus locaux ayant opté pour son élection en tant que représentant de la wilaya d'Oran au Conseil du Sénat, devançant de peu le candidat du MSP représenté par le maire d'Oran, Amine Allouche, qui a récolté 118 voix. Représenté par son élu local Belaaz Habib, le Rassemblement national démocratique a glané 110 voix. Représentant le parti de Sawt Chaab, le candidat Mohamed Safi Brahim a, quant à lui, récolté 88 voix à l'issue du dépouillement opéré en fin de journée de dimanche. Le désormais sénateur Omar Khettou, devant remplacer le sénateur sortant Mohamed Boubekeur, est élu dans la commune de Boufatis, occupant le poste de maire adjoint de cette localité dans laquelle il a eu à briguer un autre mandat auparavant. Père de cinq enfants, le futur représentant d'Oran au Conseil du Sénat exerce une profession libérale. Il a, depuis son jeune âge, milité dans les rangs du vieux parti, le Front de libération nationale. Totale a, en fait, été la surprise de ces élections qui ont, dès le départ, été marquées par un suspense tout aussi total maintenu par le vieux parti jusqu'à la dernière minute pour que ce dernier se prononce et annonce, par principe et obligation, sa participation à ces élections, mandatant ainsi l'élu local Omar Khettou, qui est élu dans la commune de Boufatis, localité située dans la partie est du chef-lieu d'Oran. Loin des coups bas, des jeux des coulisses et des peaux de banane, le renouvellement du tiers du Sénat a été ponctué par une course saine et propre n'ayant été marquée par aucun incident, et durant laquelle les candidats en lice ont beaucoup plus fait preuve de responsabilité dans leur acte politique qu'ils ont accompli durant toute la période de persuasion de leurs pairs, contrairement aux éditions précédentes où cette élection était quelque peu perçue comme un «présent» à ne aucunement rater et pour laquelle on doit batailler en mobilisant d'importants moyens, quitte à user et à abuser en faisant preuve de trouvailles dans des modes opératoires et des voies à emprunter peu sains. Jeune candidat qu'il est pour cette élection, et élu local d'une municipalité enclavée située dans la partie est d'Oran, Omar Khettou se taille ce poste en affrontant des ténors de la politique locale, comme le P/APC d'Oran, en l'occurrence Amine Allouche, qui a été élu député, puis élu à l'APW. Amine Allouche représente, lui aussi, un parti composé d'une impressionnante base militante et également d'un impressionnant réservoir électoral. Idem pour le Rassemblement national démocratique qui a échoué une autre fois, sachant que ce parti avait auparavant taillé ce poste par le biais de son charismatique personnalité Abdelhak Kazi Tani avant de céder place au Front de libération nationale représenté par le Pr Mohamed Boubekeur. Les plus aux faits et les connaisseurs des rouages politiques locaux sont unanimes à dire que «l'exercice politique est, depuis peu, bâti sur un jeu sain et une course salubre loin des clivages et totalement dénué du moindre calcul politicard».