Le projet alimentera en eau potable 1.260.000 habitants des villes de Sétif, d'EL Eulma et des agglomérations. Défilé des grands groupes mondiaux et entreprises dans le domaine de l'hydraulique hier, au siège de l'Anbt à Kouba. Il y avait entre autres, SNC Lavalin, Condotté, Cosider Canalisation, Razel, des entreprises chinoises ainsi que d'autres groupes internationaux. Le rendez-vous de la matinée a été consacré à l'ouverture publique des plis techniques concernant les appels d'offres nationaux et internationaux restreints relatifs aux travaux de réalisation du projet de transfert Sétif-Hodna. Ce projet a reçu huit soumissions, mais l'une d'entre elles a été rejetée d'office par la commission qui l'a jugée «non conforme à la loi régissant les appels d'offres.» Sept entreprises ont été retenues pour ce projet immense qui est composé de deux systèmes de transfert distincts. Il a pour fonction de prélever les eaux des deux retenues existantes (Ighil Emda et Erraguene) ainsi que la ressource du barrage de Tabellout à réaliser ensuite, transférer ces eaux par pompage, du nord vers le sud afin de satisfaire les besoins en eau de la région de Sétif. Ce projet structurant permettra l'aménagement des hautes plaines sétifiennes. Il offre ainsi la possibilité de transférer un volume de 313 millions de m3 destinés à l'alimentation en eau potable pour 1.260.000 habitants des villes de Sétif d'El Eulma et des agglomérations avoisinantes ainsi qu'à l'irrigation de quelque 40.000 hectares de terres agricoles. L ‘ouverture des plis pour les offres techniques se poursuivra aujourd'hui et demain. Avec ces ouvrages, toutes les insuffisances en eau potable et d'irrigation de la zone de la wilaya de Sétif seront comblées. Sur un autre plan, c'est l'Agence nationale des barrages et des transferts qui lance les projets structurants. Cet établissement a été brusquement placé sous les feux de la rampe malgré lui. D'abord, par le spectre de la sécheresse induit par un déficit de pluviométrie et ensuite par des affaires de corruption révélées dernièrement dans les colonnes de la presse nationale, notamment L'Expression, Al Khabar et Echourouk Al Yaoumi. Pour la sécheresse, le directeur de cette entreprise a rassuré les citoyens affirmant que le taux de remplissage des barrages n'est pas inquiétant. S'agissant des affaires de corruption, tout a été dit et rien n'a été dit. Tout reste à dire peut-être.