L'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) a procédé, hier, à l'ouverture des plis techniques relatifs aux travaux de réalisation du transfert Sétif-Hodna. La commission des marchés a retenu, dira M. Boutaghou, directeur général de l'ANBT, sept offres parmi les 8 entreprises soumissionnaires. Cette commission a rejeté, indique M. Boutaghou, l'offre d'un soumissionnaire parce qu'“elle n'est pas conforme à la réglementation régissant les appels d'offres nationaux et internationaux”. La commission s'est abstenue de divulguer le nom de cette entreprise. Pour M. Boutaghou, “la commission examinera d'abord les offres techniques de ces entreprises avant de donner les offres retenues”, en soulignant que “l'ANBT procédera probablement dans un mois à l'ouverture des offres financières de ces entreprises”. Ceci étant dit, la commission a retenu les offres techniques du groupement CGC-SIPSC (Chine), Sino-Hydro (Chine), la société nationale Cosider Canalisations, le groupement SNC Lavalin International (Canada) - SNC Lavalin Maghreb, l'entreprise Condotte (Italie), le groupement SMC (France) - Ravena (Italie) - SEAS SPA (Italie) - SMC Algérie -Ghazal Algérie et le groupement Vinci Construction (France) - Sogea Satom (France) et Hydroamenagement (Algérie). Les délais de réalisation proposés par ces entreprises tournent généralement autour de 33 mois. Le projet de transfert Sétif-Hodna permettra, explique M. Boutaghou, de prélever les eaux de deux retenues existantes, à savoir Ighil-Emda et Erraguenne, ainsi que la ressource du barrage de Tabellout. Il vise, également, à transférer ces eaux par pompage du Nord vers le Sud afin de satisfaire les besoins en eau de la région de Sétif. L'aménagement des hautes plaines sétifiennes offre, ajoute M. Bouataghou, la possibilité de transférer un volume de 313 millions de m3 destinés à l'alimentation en eau potable à 1 260 000 habitants des villes de Sétif, El-Eulma et les agglomérations avoisinantes ainsi que l'irrigation de près de 40 000 hectares de terres agricoles. Le premier responsable de l'ANBT a affirmé, par ailleurs, que “le taux de remplissage des barrages dépasse, aujourd'hui, 40% au niveau national”, en précisant que “le taux de remplissage est fixé à 47% pour la région Centre contre respectivement 59 et 27% pour les régions est et ouest du pays”. Les réserves en eau portable s'élèvent, actuellement, à plus de 2,3 milliards de m3 en 2006 contre 1,8 milliard de m3 enregistrés en 2005, relève M. Ben Bouaziz chargé de la communication du ministère des Ressources en eau. FaIçal Medjahed