Cette préoccupation a été soulevée à l'Assemblée populaire de wilaya, lors de sa dernière session. Dans certaines villes et dans de nombreux villages relevant de la wilaya de Bouira, l'eau ne coule pas régulièrement dans les robinets. Parfois la précieuse denrée met trois à six jours pour arriver aux foyers et quand elle est servie, son goût est fade, elle a une odeur nauséabonde et laisse un arrière-goût suspect au point que tout un chacun se demande si elle est effectivement potable et sans risque pour sa consommation. Cette préoccupation a été entre autres soulevée par les élus à l'Assemblée populaire de wilaya lors de sa derrière session tenue la semaine passée. Au cours des débats qui avaient enrichi le dossier de l'hydraulique, les représentants du peuple ont abordé de nombreuses questions relatives à la mauvaise gestion des ressources hydriques, au retard accusé dans la réalisation des projets d'AEP, à la qualité de l'eau potable et au captage des eaux de sources ainsi qu'aux problèmes inhérents aux stations de traitement et d'épuration des eaux usées. L'une des questions les plus pertinentes ayant marqué les débats concerne la pollution et l'envasement du barrage Lakhal un ouvrage d'une capacité de 30 millions de m3 construit en amont de la ville d'Aïn Bessem, il y a de cela une quinzaine d'années. A cause d'un taux d'envasement élevé, le réservoir se retrouve aujourd'hui à 25 millions de m3 seulement et son eau alimentant les trois grandes villes environnantes à savoir Aïn Bessem, El Hachimia et Sour El Ghozlane, possède un goût et une odeur suspects. Pour ces raisons, et de peur des maladies que peut générer l'état du barrage et la qualité de son eau, de nombreuses questions ont été soulevées par les élus, notamment pour ce qui, est du traitement de l'eau et du pourquoi de la saveur fade et la mauvaise odeur qui le caractérisent. Répondant aux préoccupations précitées, les responsables du secteur de l'hydraulique ont d'abord affirmé que toutes les eaux destinées à la consommation sont régulièrement analysées et traitées d'une manière systématique. Les eaux du barrage Lakhal sont traitées et n'y a aucun risque de maladies d'autant plus qu'une commission est régulièrement envoyée du ministère pour procéder à des analyses plus approfondies, précisent, en outre, les hydrauliciens qui ne donnent néanmoins aucune réponse fiable et précise concernant le problème de l'arrière-goût que revêt l'eau du barrage. Dans le même ordre d'idées, les élus ont voulu savoir les raisons pour lesquelles il y a un nombre important de projets d'AEP qui se trouvent actuellement à l'arrêt. En effet, de nombreux villages et agglomérations, notamment dans l'est de la wilaya, tels Haïzer, Ahl El Ksar, Ouled Rached, et d'autres souffrent d'un manque d'eau flagrant et les réseaux entamés depuis des lustres ne veulent toujours pas aboutir. Cet état de fait laisse les populations vivre de pires cauchemars en particulier durant la saison chaude où les citoyens sont contraints d'acheter de l'eau moyennant 400 à 600DA la citerne. Lakhdaria, au nord de la wilaya de Bouira, connaît, elle aussi, le problème de distribution d'eau potable. La ville souffre d'un réseau d'AEP défaillant et cela engendre de nombreuses fuites et pénalise par conséquent plusieurs quartiers tels les 480 Logements, Hamana et d'autres. Aussi, la grande station d'épuration des eaux usées implantée juste à la sortie nord de la localité de Lakhdaria ne fonctionne qu'à 20% de ses capacités alors qu'elle est censée collecter et traiter toutes les eaux usées de la commune. Le captage des eaux de sources qui prolifèrent dans cette région et le long de la RN5 a été un autre sujet ayant suscité un intérêt particulier auprès des représentants du peuple à l'APW.