Le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza a indiqué, hier, que 792 personnes sont tombées en martyres depuis la reprise, il y a une semaine des bombardements meurtriers israéliens dans le territoire palestinien ravagé, dont 62 ces dernières 24 heures. Dans un communiqué, le ministère a fait état de 792 morts et de 1 663 blessés depuis la reprise des frappes israéliennes, portant à 50 144 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, le bilan total depuis le début de l'agression barbare, le 7 octobre 2023. Selon la même source, les corps de 62 martyrs et 296 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Elles ont, en outre, souligné qu'un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres. Hier, l'armée sioniste a tué un journaliste de la chaîne Al-Jazeera, prétendument qualifié de «terroriste du Hamas», a dénoncé l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Plus de 206 journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre à Ghaza. Lors de l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, 251 prisonniers sionistes ont été emmenés à Ghaza. Sur ce total, 58 sont toujours en captivité, dont 34 sont déclarés morts par l'armée israélienne. Après deux mois d'une trêve fragile, Israël a violé l'accord, le 18 mars, en reprenant ses violents bombardements sur l'ensemble de la bande de Ghaza, suivis d'attaques meurtrières au sol. Le président israélien avait jugé, jeudi, dans une déclaration vidéo, «impossible de ne pas être profondément troublé par la dure réalité qui se déroule sous nos yeux», sans toutefois mentionner nommément le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. «Il est impensable de reprendre les combats tout en poursuivant la mission sacrée de rapatrier nos prisonniers», avait-il estimé. Des milliers d'Israéliens manifestent quotidiennement à El Qods occupé pour dénoncer la politique du gouvernement Netanyahu, perçue par beaucoup comme un abandon des prisonniers sionistes détenus à Ghaza. Leurs familles accusent le gouvernement d'extrême droite de sacrifier leurs proches, dont elles espéraient la libération avec le maintien du cessez-le-feu. La branche armée du Hamas a diffusé lundi une vidéo montrant deux prisonniers. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a décidé de réduire la présence de l'ONU à Ghaza, a annoncé son porte-parole, Stéphane Dujarric, quelques jours après l'attaque de l'armée sioniste contre un complexe de l'ONU à Deir Al Balahe et qui a coûté la vie à un membre de la mission onusienne. Guterres «a pris la décision difficile de réduire la présence de l'organisation à Ghaza, alors même que les besoins humanitaires augmentent et que notre inquiétude quant à la protection des civils s'intensifie», a indiqué Dujarric dans une note à la presse publiée lundi. «L'ONU ne quitte pas Ghaza. L'Organisation reste déterminée à continuer de fournir l'aide dont les civils dépendent pour leur survie et leur protection», a-t-il ajouté. Il a précisé que selon les informations actuellement disponibles, les frappes qui ont touché un complexe de l'ONU à Deir Al Balah le 19 mars «ont été provoquées par un char (de l'armée sioniste)». «Les frappes ont coûté la vie à un collègue bulgare de l'ONU et ont infligé de graves blessures à six autres, originaires de France, de Moldavie, de Macédoine du Nord, de Palestine et du Royaume-Uni», a-t-il ajouté. Soulignant que «l'emplacement de ce complexe de l'ONU était bien connu» de tous, Stéphane Dujarric a rappelé que «toutes les parties au conflit sont tenues, en vertu du droit international, de protéger l'inviolabilité absolue des locaux de l'ONU». Le secrétaire général de l'ONU «condamne fermement ces frappes et exige une enquête complète, approfondie et indépendante sur cet incident», appelant tous les Etats à «user de toute leur influence pour mettre fin au conflit et garantir le respect du droit international, en exerçant des pressions diplomatiques et économiques et en luttant contre l'impunité», a ajouté Dujarric qui ajoute que le secrétaire général a renouvelé son appel urgent «au rétablissement du cessez-le-feu afin de mettre fin à l'angoisse».