Le gaz naturel liquéfié algérien partira-t-il à l'assaut du marché américain? En tout cas, ses partenaires français se tiennent prêts à l'y aider pour y parvenir. Cette option plus que probable et dont la faisabilité semble réelle, sera soutenue avec la contribution de gaz de France, GDF, -qui souhaite promouvoir et participer au développement- du gaz naturel liquéfié algérien, GNL dans le Bassin atlantique. M.Didier Hollenaux, vice-président de groupe gazier français, de gaz naturel liquéfié, a affirmé, lors de son intervention au deuxième jour de la 5e conférence internationale sur les opportunités d'investissement en Algérie, qui se tient à Oran, la disponibilité de son groupe de permettre à l'Algérie d'avoir accès à de nouveaux marchés américains. La région de Rabaska, dans le Québec, au Canada, semble toute indiquée et le chemin semble tout tracé avec les futures installations que compte mettre en place GDF et qui pourront servir de tremplin à la société nationale Sonatrach d'investir les marchés outre-Atlantique. Des conditions géographiques plus avantageuses et surtout moins coûteuses pourront s'avérer déterminantes. «Le trajet en direction du Québec est plus court que vers le Golfe du Mexique, ce qui induira, inévitablement, une baisse des charges», a expliqué le vice-président du groupe gazier français. Les capacités de regazification de GDF seront, pour la circonstance, mis à la disposition de Sonatrach. Toutes les conditions semblent donc réunies pour mener à bon port cette nouvelle entreprise et l'on se dirige tout droit vers un partenariat exemplaire que les partenaires français de la compagnie algérienne comptent certainement mettre en oeuvre, puisque les conditions nécessaires à sa réussite sont garanties. Le gaz algérien se sent pousser des ailes, il a le vent en poupe et le secteur de l'énergie et des mines a encore de beaux jours devant lui en plus d'être promis à un bel avenir. «Des enjeux majeurs existent tout comme les opportunités nouvelles en matière de partenariat» a tenu à souligner, M.Holleaux. La coopération franco-algérienne dans le domaine de l'énergie est au beau fixe et ce n'est pas le fruit du hasard. C'est le port du Havre, en France, qui a été destinataire de la première livraison de gaz algérien, c'était en 1965. La compagnie nationale Sonatrach et GDF ont tissé d'étroites relations qui peuvent être qualifiées d'historiques. Des perspectives bilatérales de développement par le biais des investissements particulièrement dans les domaines de l'exploration et de la liquéfaction ne sont pas à exclure, a laissé espérer, M.Holleaux. Après avoir séduit l'Europe, le gaz algérien compte jouer en terres américaines, l'appétit vient en mangeant, loin des turpitudes et des manoeuvres politico-politiciennes, le secteur des hydrocarbures fait son petit bonhomme de chemin. Les affaires sont les affaires.