La problématique du transport universitaire suburbain inquiète sérieusement les étudiants qui ne savent plus à quel saint se vouer étant donné que leur calvaire perdure. Hier encore, ce sont les étudiants de la région de Ouaguenoune, 25 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, qui ont décidé de sortir de leur réserve afin de se faire entendre. C'est pour cela, d'ailleurs, que d'un commun accord, ils se sont entendu pour déclencher un mouvement de protestation devant la Direction des oeuvres universitaires (DOU) centre, de Tizi Ouzou. Ainsi donc, durant la matinée de la même journée, les protestataires ont, au préalable, organisé une marche qui s'est ébranlée de la RN12, à la sortie est de la ville de Tizi Ouzou, jusqu'à la cité universitaire M'douha, qui abrite également le siège de la DOU centre. Ils exigent, en effet, d'affecter d'autres bus pour la ligne desservant leurs localités. «Comment voulez-vous que les étudiants de Ouaguenoune arrivent toujours à l'heure surtout en périodes d'examens? C'est vraiment inconcevable d'affecter seulement trois bus pour plus de 500 étudiants. C'est insuffisant. Nombreux sont ceux qui ne bénéficient pas de ce moyen de transport, quotidiennement. On a trop souvent eu recours au transport privé car ces trois bus n'arrivent aucunement à assurer l'acheminement d'un tiers du nombre d'étudiants de la région», nous a expliqué un représentant des protestataires qui n'exclut pas le recours à d'autres actions si leur revendication n'est pas sérieusement prise en charge par les responsables concernés. «Ce sit-in vient après moult requêtes adressées au directeur des oeuvres universitaires (DOU centre) mais qui sont, malheureusement, restées lettre morte. C'est pour cela que nous sommes passés à l'action pour les interpeller, une fois de plus, car il s'agit d'un problème qui pèse considérablement sur nos études», enchaîne un autre. Par ailleurs, rappelons aussi que les étudiants de Tadmaït, au même titre que ceux de Tizi Rached, ont été carrément privés du transport universitaire suburbain. D'ailleurs, eux aussi comptent entreprendre une action sur le terrain afin, justement, de revendiquer «ce droit légitime». Ils prévoient ainsi d'investir, si leur doléance n'est pas satisfaite, les locaux de la direction des oeuvres universitaires de Hasnaoua. Enfin, les étudiants en question continuent toujours de vivre le calvaire alors que le problème du transport universitaire suburbain est toujours d'actualité. Autrement dit, cette frange de la communauté estudiantine est toujours dans l'expectative.