L'heure est au renforcement de l'écosystème entrepreneurial en Algérie. C'est ce qui ressort des déclarations faites, hier, par le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah. Le premier responsable du secteur, qui intervenait au Forum d'El Moudjahid, a annoncé «le lancement d'un incubateur à raison de chacune des wilayas du pays». Six incubateurs seront, en effet, lancés dans l'immédiat. Il s'agit de l'une des principales annonces retenues dans la nouvelle feuille de route élaborée par le ministère visant à optimiser, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, le processus de création de start-up. «Le processus concernera l'ensemble du territoire national et touchera tous les secteurs», a révélé le ministre. «D'ailleurs, nous sommes en train de mener un travail avec tous les départements ministériels et avons consacré une journée de travail, chaque semaine, pour discuter des difficultés rencontrées et des solutions possibles pour chaque ministère.» Poursuivant, le ministre annonce également la couleur et fait état du lancement prochain d'une nouvelle version du protail Startup.dz. Ce dernier est, pour rappel, créé pour soutenir et dynamiser l'écosystème des start-up en Algérie. Lancé par le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up, Startup.dz est une plate-forme de ressources complète pour les entrepreneurs, les investisseurs et les incubateurs, offrant un large éventail de services et d'informations pour favoriser l'innovation et la croissance entrepreneuriale. Selon le ministre, la nouvelle version du portail en question s'annonce plus riche en données. «Elle offrira une cartographie complète des start-up et servira de véritable vitrine pour le secteur», a affirmé le ministre. Poursuivant, Noureddine Benouadah a précisé qu'un premier bilan détaillé sera prochainement publié en ligne sur la nouvelle version du portail, qui se veut une plate-forme de référence pour le secteur. Dans le même esprit, il a souligné la contribution significative de la diaspora algérienne, qui représente 15% du nombre total de start-up, témoignant ainsi de son engagement dans le développement de l'écosystème entrepreneurial national. Dans sa stratégie, la tutelle accorde une importance particulière aux compétences algériennes à l'étranger. Le ministère compte mobiliser les moyens possibles afin d'atteindre l'objectif fixé par le président de la République, à savoir la création de 20 000 start-up. En parlant des moyens mis en place, le portail en question propose de nombreux services et programmes-clés, en l'occurrence, il permet au porteur de projet d'obtenir une certification donnant accès à divers avantages accordés par l'Etat, tels que des exonérations fiscales et d'autres avantages. Outre les avantages fiscaux, le label «Startup» accorde l'appui du ministère et la possibilité au porteur du projet innovant de l'obtention d'un financement. Le soutien financier via l'Algerian Startup Fund (ASF) est, rappelons-le, l'offre-clé du portail. L'ASF est, pour rappel, une société publique de capital risque, née de la collaboration du ministère des Start-up et des six banques publiques. Elle prend en charge le financement des entreprises disposant du label Startup. Pour libérer leurs potentiels, d'autres mesures ont été prises, dont la mise en place des Centres de développement de l'entrepreneuriat (CDE). Des mesures ont également été prises pour intégrer financièrement les activités informelles au sein de l'économie nationale à travers la promulgation de la loi sur l'auto-entrepreneur. Ce nouveau statut permet aux entrepreneurs des avantages fiscaux. Pour permettre aux porteurs de projets de concrétiser leurs succès, la tutelle a aussi mis le paquet sur l'accélérateur public Algeria Venture, où sont accompagnées de nombreuses sart-up qui brillent à l'international. Le ministre n'a pas manqué l'occasion de saluer la participation remarquée de start-up algériennes au Web Summit Qatar 2025. Une quinzaine d'entre elles y ont présenté des solutions innovantes et rencontré investisseurs et experts internationaux. Une présence qui renforce la visibilité de l'Algérie en tant que pôle technologique en Afrique et au Moyen-Orient. Outre le financement, il est question, en parallèle, d'encourager la création de micro-entreprises. Le ministre a, d'ailleurs, annoncé la finalisation imminente de la numérisation complète des services de Nassda et d'Angem. Une initiative qui vise à faciliter l'accès aux financements et à réduire les lourdeurs administratives pour les porteurs de projets. Ainsi, il est question en parallèle d'encourager la création des micro-entreprises.