Quinze d'entre eux ont été abattus à Biskra et six autres capturés à Batna, Khenchela et Jijel. Un bilan provisoire de l'Armée nationale populaire du commandement de la 5e Région militaire, indique que 15 terroristes ont été abattus à Biskra et 6 autres ont été capturés dans les wilayas de Batna, Khenchela et Jijel, a-t-on appris des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste, ce qui donne un total de 21 terroristes définitivement neutralisés. Exploitant leur grande expérience dans la lutte antiterroriste, des officiers supérieurs et cadres du commandement de la 5e Région militaire, en coordination avec ceux de la 4e Région, l'ANP a adopté une stratégie militaire bien étudiée. Le concept consiste en une contre-attaque ciblant les renégats, auteurs de l'assassinat de trois militaires et deux patriotes, au cours de la semaine dernière. Le commandant des armées de terre, le général- major, qui supervise lui-même l'opération de ratissage déclenchée à Biskra, les officiers supérieurs de l'ANP, y compris la Gendarmerie nationale du commandement de la 5e Région militaire et le commandant de la 4e Région militaire, Bourafla Cherif Abderrezak, mobilisant des centaines de militaires avec tous les moyens humains et matériels, et notamment logistiques, ont agi en groupes divisés. Profitant des renseignements en leur possession, les superviseurs de l'opération ont tendu une embuscade à un groupe composé de 15 terroristes qui tentait d'échapper au dispositif sécuritaire. Voulant les prendre vivants, les militaires, qui avaient hermétiquement quadrillé le périmètre situé dans les monts en contrebas de la localité de Mazria, ont exhorté la horde sauvage pendant une demi-heure à se rendre, en vain. C'est alors que l'assaut fut ordonné. Aucune chance pour les sanguinaires. Après des tirs d'armes nourris, les militaires ont investi les lieux, dénombrant ainsi 15 corps. Ceux-là dégageaient des odeurs infestes et étaient, pour la plupart, habillés en tenue militaire ancien modèle et afghane. Plusieurs armes de guerre ont été récupérées ainsi que des munitions. Sur les corps de certains d'entre eux, l'ANP a récupéré des documents et de la littérature subversive. Tous confirment qu'ils activaient au sein du Gspc au profit d'Al Qaîda. Quelques têtes étrangères enrôlées par le tristement célèbre Mokhtar Benmokhtar sous les directives d'Ezawahiri, homme de main de Ben Laden, chef de l'organisation sanguinaire d'Al Qaîda, figureraient parmi les terroristes abattus. L'opération, qui s'étend jusqu'aux monts des Aurès à Batna, a permis aux militaires, partis sur la trace d'une seriate, d'intercepter trois autres, après un accrochage qui n'a pas longtemps duré, puisque, nous ont précisé nos sources, les trois terroristes étaient encerclés de partout et ne pouvaient en aucun cas prendre la fuite. Ceux-là ont été interceptés à Theniet El Abed. Sommés de déposer les armes, qui furent, d'ailleurs, récupérées ainsi que des munitions, les sanguinaires n'avaient pas le choix. Leur interrogatoire est actuellement en cours. Idem à Khenchela, l'Armée nationale populaire, qui poursuit sa traque contre les terroristes, a réussi à capturer trois d'entre eux au centre de Khenchela. Ils appartiennent au groupe, actuellement encerclé à Boudakhane, au sud du chef-lieu de la wilaya, faisant jonction avec les frontières administratives de la wilaya de Tébessa. A Jijel, de sources concordantes, les services de sécurité ont intercepté un individu âgé de 21 ans et qui est derrière des activités subversives qui appelle aux activités terroristes. Par ailleurs, à Annaba, l'ANP a pris connaissance qu'un groupe armé était à Echhiba, situé aux monts de l'Edough. Exploitant les informations, le groupe composé de dix éléments est actuellement encerclé. Rappelons que durant l'été dernier, les services de sécurité ont abattu 20 terroristes dans la même région. La traque antiterroriste ne se limite pas à la région est du pays. Des opérations d'envergure sont, à l'heure où nous mettons sous presse, supervisées par des officiers et cadres supérieurs de l'Armée nationale populaire, notamment à Boumerdès, où plusieurs réseaux de soutien logistiques, dont l'activité s'étalait jusqu'à la capitale, ont été démantelés, après les révélations faites par quatre terroristes qui obéissaient aux ordres du sinistre Droukdel, présumé émir national du Gspc. La lutte antiterroriste au niveau de la wilaya de Boumerdès a permis, au cours des dernières semaines, la mise hors d'état de nuire d'un important groupe terroriste, composé de neuf éléments. Nos sources précisent qu'actuellement, plusieurs opérations sont menées à Oran, Sidi Bel Abbès, notamment dans les maquis denses de Timixi, à Collo, dans la wilaya de Skikda, à Ouled Arbi, Beni H'bibi et Beni Ferguène ainsi qu'à Téxenna, dans la wilaya de Jijel, au sud de Khenchela, à Tébessa, Batna dans les Aurès, entre Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès, et bien évidemment à Biskra. Le premier objectif de l'ANP vise d'abord à limiter la puissance et le champ d'activité des terroristes pour pouvoir ensuite les neutraliser morts ou vifs. Il va sans dire que l'investigation menée par un haut responsable de l'ANP et des cadres supérieurs renseigne sur l'importance des opérations menées contre les renégats, en particulier celle de Biskra, et surtout sur le dangereux complot d'Al Qaîda contre le pays, qui cherche tant bien que mal à déstabiliser la sécurité de l'Etat par le biais d'un mercenaire connu sous le nom de Mokhtar Benmokhtar. Ce dernier, qui jouit d'une complicité internationale et d'une aide incontestable d'Al Qaîda pour réussir des coups médiatiques mondiaux, est un élément clé du terrorisme international. Et c'est peu dire, puisque, selon des sources très bien informées, Mokhtar Benmokhtar se serait déclaré hostile à l'installation de tout refuge sur le territoire du Sud, sans son accord. Et gare à celui qui s'aventure à piétiner ses directives. D'abord, c'est pour préserver son commerce de contrebandier. Dans ce contexte, on apprend qu'il refuse tout compromis. Le desperado de l'ex-AIS, émir du Gspc, a une mobilisation extraordinaire conjuguée à sa connaissance du Sud, le rendant pratiquement insaisissable. Ses troupes sont recrutées parmi des Maliens, Mauritaniens, Libyens et Nigériens ainsi que des Marocains du Sud, voire selon les besoins du trafic, notamment pour l'acquisition des armes. L'individu, qui a considérablement contribué au renforcement du Gspc, est pourchassé par l'ANP. Pour rappel, ce sinistre était entré en trêve en 1997. Devant le vide laissé par la défection, cet individu, qui domine le Grand Sud, rejoint le Gspc et devient l'un des plus redoutables terroristes contrebandiers du Sud. En plus des hommes recrutés récemment, venant de pays étrangers de l'Afrique, dans le but de porter secours à Droukdel, Mokhtar Benmokhtar, dispose actuellement, d'éléments basés à Ouled Aïssa, au nord de Timimoun à Djbel Hirane au sud d'Adrar, à Djbel Nekhal, à Kenadsa, à Bechar, à In Azouaoua, à Tamret Ibliss à la frontière algéro-libyenne. Le sinistre individu n'accepte aucune autre action au Sud, sauf la sienne. Dans ce contexte, des sources chargées du renseignement nous ont confié qu'en 2002, Mokhtar Benmokhtar, alias Abou El Abès, surnommé Khaled Laouar, avait, avec 20 autres mercenaires, intercepté 26 éléments dans la Hammada. Il s'agit de 26 Marocains à bord de quatre véhicules, vraisemblablement des intégristes. Ceux-là étaient venus pour aménager des refuges. Hostile à cette mission, Mokhtar Benmokhtar les a abattus à l'exception de quelques-uns qui ont réussi à prendre la fuite. Arrivées sur les lieux de l'accrochage après que Mokhtar Benmokhtar eut pris la fuite, l'ANP découvre plusieurs cadavres, dont trois Algériens, un élément, qui n'avait pas encore succombé à ses blessures, renseigne les militaires sur l'objectif recherché qui était de renforcer le Gspc, dirigé à l'époque par Hacène Hattab. En tout état de cause, Mokhtar Benmokhtar fait l'objet d'une sérieuse traque des services de sécurité.