Un total de 143 vols sont programmés cette année, pour le transport des 35.000 hadjis. Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs innove en matière d'encadrement des hadjis devant se rendre cette année aux Lieux Saints pour l'accomplissement de l'un des cinq piliers de l'Islam. En effet, ceux chargés d'assister et d'orienter les hadjis au nombre de 35.000 à se rendre à La Mecque, seront dotés de tenues vestimentaires distinctives facilitant leur reconnaissance. En sus, et à se fier aux propos tenus par le ministre des Affaires religieuses, M.Bouabdellah Ghlamallah, le premier départ vers les Lieux Saints est prévu pour le 9 décembre prochain. Il s'agit là «de quelque 10.000 hadjis qui vont se rendre directement à Médine» a-t-il indiqué, jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. A partir de cette date, c'est un total de 143 vols qui sont programmés pour cette année pour le transport des hadjis algériens vers les Lieux Saints. Autre information dont a fait part le ministre des Affaires religieuses, ce jeudi, lors de son passage au Forum de la Chaîne II, il s'agit de cette volonté exprimée par M.Ghlamallah portant sur la création d'un Office national pour la prise en charge des hadjis algériens. «La création de cette institution verra le jour via la promulgation d'un décret exécutif», a-t-il précisé. Au chapitre de la réalisation des mosquées, il a affirmé que pas moins de 3500 projets de construction de maisons de Dieu sont actuellement en cours de mise en oeuvre à travers tout le territoire du pays. Là aussi, il mettra l'accent sur le fait qu'une moyenne de 300 à 500 mosquées sont réceptionnées, annuellement, en Algérie. M.Bouabdellah Ghlamallah informe, également, de la possibilité de recrutement, dans un futur proche, de quelque 1200 imams et de guides (mourchidate) parmi les diplômés de l'université des sciences islamiques. Des stages de formation de muezzins sont aussi prévus prochainement au niveau des 48 wilayas selon le ministre, qui a laissé entendre, que ce dont «souffrent nos mosquées, c'est bel et bien du manque de professionnalisme». M.Ghlamalah saisira l'opportunité de son passage sur les ondes de la Chaîne II pour dénier à nos voisins marocains tout droit de paternité de la tariqua tidjania. Il a expliqué, à ce sujet, que «les circuits marocains revendiquant le paternité de la tariqua tidjania ne se sont fiés qu'à leur vision personnelle et ce, en perdant de vue la réalité algérienne, à savoir que le fondateur de cette tariqua, le dénommé Sid-Ahmed Tidjani (1738-1815) est un Algérien, natif de Laghouat». Le ministre des Affaires religieuses s'est, par ailleurs, aussi exprimé sur le fonctionnement des zaouias pour dire que même si celles-ci se mêlent souvent de l'activité politique du pays, notamment à l'approche des joutes électorales, le département qu'il dirige ne se voit nullement dans l'obligation de les rappeler à l'ordre, encore moins de les ester en justice. «Les zaouias sont des associations civiles qui relèvent de la société civile et non pas du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs» a-t-il conclu.