Les archs se sont réunis hier au niveau de l'ex-permanence de la coordination communale de Tizi Ouzou. Les «délégués» se sont retrouvés pour examiner les développements de la situation, suite à l'interpellation de trois membres de la Cadc, dont Belaïd Abrika. Les archs, avant leur réunion, affirment que dans l'après-midi de jeudi, aux environs de 15h, Belaïd Abrika, en déplacement aux Ouadhias, apparemment sur invitation de parents de victimes, a été agressé par des gens. Selon M.Rachid Allouache, délégué de Fréha, «cette rencontre est consacrée à l'examen de la situation née de l'interpellation des délégués et aussi autour de cette tentative d'agression dont serait victime le délégué des Genêts». Ce que des citoyens des Ouadhias démentent en affirmant que «les assaillants ne seraient pas des gens de l'endroit. Personne ne les aurait reconnus aux Ouadhias.» Dans une déclaration sanctionnant les travaux de cette réunion, la Cadc et dans un style mordant, affirme que «Belaïd Abrika a été victime d'une tentative d'assassinat aux Ouadhias». Selon la déclaration de la Cadc «à l'heure où Belaïd Abrika en compagnie d'autres délégués, s'apprêtait à donner une conférence pour les blessés du Printemps noir, des sbires à visages découverts accompagnés de gendarmes en civil et armés de couteaux, de haches et de pistolets automatiques, ont fait irruption dans la salle et se sont attaqués aux délégués présents et particulièrement Abrika, lequel a été blessé au visage, dans l'intention manifeste de le tuer!». La Cadc lance un appel à la vigilance et à la mobilisation pour «déjouer cette manoeuvre machiavélique, et tient le pouvoir pour responsable de tout dérapage planifié». Rappelons que Belaïd Abrika a été interpellé mercredi dernier par la Bmpj dans les locaux de la Cadc, sis face au secteur militaire de Tizi Ouzou. Cette interpellation ainsi que celle de deux autres membres des archs: Ahmed Ammour et Jugurtha Hamenad, ont été décidées à la suite de plaintes de la daïra, de l'APC et apparemment de la gendarmerie après la dégradation de la plate-forme devant accueillir la future brigade de gendarmerie de Assiakh Ou Meddour près d'Oued Aïssi à la sortie est de Tizi Ouzou. Après leur audition par le procureur, ils ont été libérés mercredi soir aux alentours de dix-neuf heures. A noter que les archs disent être contre le retour de la Gendarmerie nationale.