Pas moins de 12.000 crédits immobiliers ont été assurés par la Société de garantie du crédit immobilier (Sgci) durant la période de 2000 à 2005 pour un niveau d'engagement de 4 milliards de dinars. C'est ce qu'a annoncé, hier, son président- directeur général, M.Abdelhak Benallegue, lors d'une rencontre de présentation de la société, organisée en collaboration avec la Société canadienne d'hypothèque et du logement (Schl). Il faut savoir que la Sgci est la première institution financière algérienne qui garantit les crédits immobiliers. «L'Etat a décidé de créer cette société afin de garantir tous les crédits immobiliers octroyés par les banques», explique M.Benallegue. La Sgci a commencé ses activités en 2000. Elle a pour principale mission de fournir des garanties aux crédits consentis par les institutions financières, en prévision d'acquisition de logement. Avec les nouvelles donnes économiques, plus particulièrement le programme présidentiel de réalisation du million de logements, une nouvelle vision et un plan de redressement de la société s'imposaient. Chose, mise en oeuvre avec l'assistance des Canadiens, souligne le P-DG de la Sgci. Et, c'est dans ce cadre, que de nouvelles procédures plus simplifiées ont été mises en place. Il s'agit de la révision à la baisse de la prime de garantie des crédits immobiliers imposée aux prêteurs. Une nouvelle tarification actuarielle, importante et intéressante, selon M.Benallegue, aussi bien pour le client que pour la société, basée sur des données scientifiques. Il faut dire que cette mesure permettra, certainement, de réduire la réticence des banques à octroyer plus de crédits aux citoyens. A noter que la Sgci a, aujourd'hui, recentré ses activités sur uniquement, le risque d'insolvabilité et ce, sur proposition des Canadiens afin de mieux le maîtriser. Ainsi, en cas de sinistre ou d'insolvabilité, la banque vend le bien hypothéqué pour récupérer son argent et la Sgci intervient pour lui faire la mise en jeu. «Lorsque la vente de la propriété saisie est effectuée, le prêteur vérifie l'étendue de sa perte en soustrayant du prix de vente le capital et intérêt à rembourser ainsi que les frais engagés. S'il existe une perte, le prêteur fait une demande de règlement à la Sgci dans la limite du plancher reconnu pour le crédit concerné et de la franchise. C'est-à-dire: la Sgci rembourse toutes pertes subies suite à un sinistre», précise le conférencier. A noter qu'en plus de ce risque, la société prenait en charge le risque décès (ou assurance vie) et le risque incendie. M.Benallegue a annoncé, également, la réduction du délai de traitement des dossiers d'assurance des banques de 6 mois, voire d'une année à 3 jours, seulement, grâce, soutient-il, à l'automatisation de toutes les opérations de gestion. Pour conclure, il affirme qu'un contrat d'adhésion sera signé avec l'ensemble des banques et l'ensemble des compagnies d'assurance qui ont déjà donné leur accord pour y adhérer.