«Cet espace se voudra un pôle d'attraction pour les cinéastes qui cherchent une assistance technique, pour les besoins de traducteurs en langue amazighe.» A l'occasion de l'inauguration de l'espace du Festival culturel national annuel du film amazigh, à la Bibliothèque nationale d'Algérie, le Dr Amine Zaoui, directeur général et le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, ont étrenné, hier, dans le faste, ce nouvel espace de l'audiothèque, un service audiovisuel situé au 2e étage de la Bibliothèque d'El Hamma. Dans son allocution d'ouverture, M.Amine Zaoui fera remarquer que cette initiative entre dans le cadre de la promotion de la culture et la langue amazighe qui font partie de notre patrimoine commun. «Nous avons décidé d'accueillir cet espace pour travailler ensemble et pourvoir cette bibliothèque de produits audiovisuels de langue amazighe dans sa dimension historique et culturelle». M.Amine Zaoui fera remarquer, également, «l'immense vide» en matière de communication culturelle qui marque les villes entre elles. «Nous voulons faire de cette nouvelle édition du festival une étape de véritable emballement pour la sauvegarde et la survie de notre culture nationale et le soutien du lecteur algérien dans sa quête du savoir». Prenant la parole, Si El Hachemi Assad remerciera les efforts et cette générosité déployés par la bibliothèque dans le cadre des préparatifs du Festival culturel national du film amazigh, un événement annuel qui est entré dans une phase des plus actives, à un mois de sa tenue cette année, à Tlemcen du 11 au 15 janvier. «Cet espace se voudra un pôle d'attraction pour les cinéastes qui cherchent une assistance technique, pour les besoins de traducteurs en langue amazighe...Ce festival s'investit dans la relance du cinéma», dira M.Assad qui soulignera, aussi, les ambitions du festival dont la création d'un support de ressources, un travail de duplication audiovisuelle ayant déjà été entamée avec le concours de l'Entv, nous relève-t-on. La concrétisation des sessions de formation pour l'année 2007, dont deux autour de la problématique de l'architecture et du cinéma (pour le mois de mars) et la sensibilisation aux métiers du cinéma (au mois de juin), ainsi que la réalisation d'une revue spéciale dédiée au 7e art. Cette rencontre, qui a réuni, hier, un ensemble de partenaires, de journalistes et les organisateurs de ce festival, a été, aussi, l'occasion de nous dévoiler le spot publicitaire qui sera, incessamment, diffusé sur les chaînes nationales ainsi que sur le site du festival (www.filmazigh.org) dans lequel nous trouverons des informations relatives à ce festival. Aussi, nous apprenons que cette édition de Tlemcen rendra hommage au réalisateur Abderahmane Bouguermouh. Ce dernier est né en 1936 à Akbou, en Algérie; il étudie à l'Idhec, à Paris. À partir de la fin des années 1960, il tourne plusieurs courts métrages et contribue, par la réalisation d'un épisode, au film collectif L'Enfer à dix ans (1968). Il travaille comme assistant-réalisateur avec Lakhdar Hamina (sur Chronique des années de braise) et réalise deux longs métrages pour la RTA, Les Oiseaux de l'été (1978) et Noir et blanc / Kahla wa beïda (1980). Longs métrages: Cri de pierre / Ourâkh al-hajar (1986), La Colline oubliée (1996). En effet, ceci est un programme «mémoire» qui se propose de faire découvrir ou redécouvrir le travail d'un cinéaste algérien. Ce programme retrace la filmographie du réalisateur à travers une série de projections de ses films. Par ailleurs, le Festival culturel national du film amazigh, cette année, c'est aussi une soixantaine de films, 16 films amazighs en compétition, 6 films en panorama, 2 films en avant-première, des activités scientifiques et d'animation, sans oublier des ateliers de formation qui rassembleront 35 stagiaires et 48 enfants de tout le territoire algérien. Un événement qui fera assurément bientôt parler de lui.