Le département de Benbouzid a, depuis novembre dernier, instruit l'ensemble des établissements scolaires à renforcer l'enseignement de l'histoire. Le ministère de l'Education nationale a organisé, hier à Alger, une conférence à l'occasion de la commémoration du 46e anniversaire des manifestations populaires du 11 Décembre 1960. La rencontre a vu la participation de sénateurs et d'anciens combattants et symboles de la Révolution algérienne, à l'exemple de Madame Louisa Ighil-Ahriz. Dans son intervention, le secrétaire général du département de Boubekeur Benbouzid, M.Khaldi, a indiqué que les manifestations du 11 Décembre 1960 «constituent un maillon d'une grande et longue chaîne de sacrifices que le peuple algérien a payé pour son indépendance». M.Khaldi a dénoncé, à l'occasion, la loi du 23 février 2005 qui glorifie l'action du colonialisme en Algérie. «Ils ont subtilisé toute la terreur du colonialisme français», lance-t-il. M.Khaldi a, devant une assistance composée également de jeunes lycéens, insisté sur la nécessité de connaître au mieux l'histoire de l'Algérie, notamment la vie des moudjahidine. Il rappelle, à ce propos, que le ministère de l'Education nationale a, depuis novembre dernier, instruit l'ensemble des établissements scolaires à instituer des cellules de recherche pour faire connaître, en profondeur, l'histoire et renforcer l'enseignement de cette matière en organisant des ateliers au niveau de chaque lycée. «Cette matière connaîtra un changement radical dans ses programmes, ses manuels et même le volume horaire de son enseignement», avait indiqué le premier responsable du secteur lors de ses différentes sorties médiatiques. Il avait souligné la nécessité d'inculquer l'histoire algérienne aux élèves de tous cycles confondus. Du même que les heures d'enseignement de cette matière ont augmenté afin d'améliorer la méthode de transmission en milieu scolaire. Dans le même contexte, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, avait instruit le ministre de l'Education de la nécessité d'octroyer à ces matières une place de choix dans les programmes scolaires, en vue de contribuer à «l'enracinement des constantes nationales dans l'esprit de l'élève».