Une instruction avait été adressée, le 24 décembre 2006, à l'ensemble des directions de l'éducation de wilaya et aux établissements scolaires des trois paliers. Les directeurs des établissements scolaires qui ne respectent pas l'instruction du ministère les obligeant à hisser, chaque matin, et à ramener, chaque fin de journée, l'emblème national, passeront en conseil de discipline. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, lors de la rencontre sur la prise en charge de la dimension nationale dans le programmes d'enseignement. Une instruction avait été adressée, le 24 décembre 2006, par le département de Benbouzid, à l'ensemble des directions de l'éducation de wilaya et aux établissements scolaires des trois paliers les obligeant à hisser, chaque matin, et à ramener, chaque fin de journée l'emblème national. Les établissements de l'éducation nationale organisaient, auparavant, deux cérémonies seulement par semaine, à savoir les samedis et les jeudis. Selon le ministre Benbouzid, cette mesure vise à promouvoir le sentiment patriotique chez les jeunes générations, inculquer à l'élève l'amour de la patrie, le respect des symboles nationaux et ceux de l'identité nationale. Dans le même contexte, M.Benbouzid explique que les nouveaux programmes mis en place dans le cadre de la réforme du système éducatif, prennnent effectivement en charge la dimension nationale. Cela s'est traduit par l'introduction d'une discipline spécifique: l'éducation civique en tant que matière à part entière avec ses propres programmes et manuels, enseignée de la première année primaire à la quatrième année moyenne. La prise en charge se traduit, également, selon le ministre, à travers le renforcement de l'enseignement de l'histoire en augmentant son volume horaire hebdomadaire dans le cursus de scolarité obligatoire et en avançant son enseignement de la 5e année à la 3e année primaire et l'importance accordée à l'éducation islamique. «Les décisions du conseil des ministres du 26 juin 2005 ont confirmé la volonté politique de l'Etat de valoriser la dimension nationale dans le cadre de la réforme éducative», souligne M.Benbouzid. Selon lui, l'une des missions de l'école est d'oeuvrer à ancrer l'amour de la patrie dans l'esprit des élèves en dispensant une éducation basée sur le respect et la vénération des symboles nationaux. Cependant, il indique que l'école n'est pas la seule institution concernée par la prise en charge de la dimension nationale dans l'éducation des enfants. La famille, dit-il, est, également, concernée par l'action de socialisation. «Il est impératif que la famille continue de jouer pleinement son rôle en complémentarité avec l'école», insiste-t-il. Enfin, le ministre a annoncé la tenue, fin mars, d'une conférence sur l'éducation à laquelle prendront part les représentants de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (Alesco), de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) et de l'Unesco. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale étudie actuellement la possibilité de réaliser des logements de fonction parallèlement à la construction des projets d'établissements scolaires. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre Benbouzid. Par ailleurs, et s'exprimant sur la grève des enseignants du lycée Emir Abdelkader d'Alger qui entame sa troisième semaine, le ministre a déclaré que son département «n'a pas à s'immiscer dans ce conflit. Ce problème doit être réglé entre eux». Il indique en revanche, que toutes les parties concernées seront appelées prochainement au siège de son département pour discuter de cette affaire.