Djilali Mehri compte lancer les travaux d'un second hôtel, un cinq étoiles également. C'est au rythme de la zorna, des tambours et du kerkabou, que le centre d'Oran, habituellement très feutré quand il pleut, a été secoué, hier matin. Très cools de nature, les habitants n'ont pas attendu d'être invités pour se masser derrière les troupes folkloriques, louées par Djilali Mehri, qui inaugurait son hôtel. Rien n'était trop beau pour faire briller ce nouvel astre dans la constellation du luxe international. Un cinq étoiles, ça se fête, et Mehri, en manager avisé, a mis le paquet. Les invités étaient si nombreux dans le hall, pourtant spacieux, qu'il fallait jouer des coudes pour se frayer un passage. La plupart des directeurs de journaux étaient là. Certains étaient arrivés la veille. Des journalistes, par manque de place, ont été logés au Sheraton. Parmi les convives, des membres du corps diplomatique, qui avaient fait le déplacement, entre autres, le responsable du service économique de l'ambassade de France. Chasseurs chamarrés, voituriers, liftiers en grande tenue, maître d'hôtel, hôtesses sanglées d'étoffes chatoyantes dans un accoutrement traditionnel. Rien, mais absolument rien, n'a été laissé au hasard qui puisse ternir l'éclat du décorum. Accueilli dans la matinée à l'aéroport d'Es Sénia, Moussa Touati, ministre du Tourisme, visitera d'abord les hôtels privés du groupe Cherif, l'Eden Palace et l'Eden Airport, puis se rendra ensuite sur le littoral où il s'enquerra de quelques projets touristiques de la zone du Cap (Cap Falcon), puis rejoindra enfin le Royal Hôtel. Un mot sur cet hôtel qui a permis à 200 Oranais de trouver un poste de travail. C'est, après le Sheraton, le seul cinq étoiles privé de toute l'Oranie, pour ne pas dire de tout le pays. Avec ses 112 chambres haut de gamme, ses cinq suites présidentielles, la qualité de ses services et surtout, peut-être son site exceptionnel, au coeur même de la cité; l'établissement est d'ores et déjà assuré d'un succès commercial qui ne fait plus de doute. Mais l'ambition de Mehri, apparemment, ne s'arrête pas là. Il a offert, à la ville, pour l'embellissement de son mobilier urbain, un gigantesque quinquet qui illumine, le soir venu, l'intersection de la Rampe Valès et du Front de mer. Il lui a également offert une immense théière dorée et son verre qui fait la curiosité des touristes, et surtout des riverains de la wilaya et de la direction de l'éducation nationale. Le génial promoteur compte lancer les travaux d'un second hôtel, un cinq étoiles également, mais dans l'environnement du Sheraton. Le premier hôtel Ibis verra donc le jour en Oranie. Une chaîne d'établissements du même type sera réalisée dans de nombreux chefs-lieux de wilaya, tels que Tlemcen et Mostaganem. M.Mehri compte bâtir des tours et un centre commercial à Oran. Dans une conférence de presse qu'il a animée mercredi, il a déclaré son désir de soumissionner pour le rachat d'hôtels publics. Et pour en revenir au Royal Hôtel, il y a lieu de préciser qu'il a été ouvert, en réalité, le 20 novembre, au public.