Les travaux portant la réalisation de cette centrale seront lancés prochainement pour un coût estimé à 315 millions d'euros. L'Algérie produira de l'électricité à base d'énergie solaire à partir de 2010. Les travaux portant la réalisation de la centrale électrique de type hybride de Hassi R'mel seront lancés prochainement. C'est ce qu'a assuré le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge de la cérémonie de signature de contrat de financement de ce projet tenue hier au siège de la Sonatrach. Le contrat en question a été signé entre la société Sonatrach et la compagnie espagnole Abenar. Il porte sur la vente et l'achat de l'électricité qui sera produite par la centrale hybride de Hassi R´mel. D'une capacité de production estimée à 150 MW, cette centrale est considérée comme la première au monde de par sa configuration et sa taille. Sa mise en service en 2010 va permettre de mettre sur le marché une réserve importante d'énergie électrique supérieure à 5% par année. Il y a lieu de noter dans ce sens, que l'Algérie possède un potentiel solaire de l'ordre de 170.000 twh/ par an, soit le plus important dans le Bassin méditerranéen. Ce projet sera réalisé par la société Solar Power Plant, créée en août dernier en partenariat entre Neal (filiale de Sonatrach) et la compagnie espagnole, Abenar. Pour rappel, cette société nouvellement créée est dotée d'un capital de 80 millions de dollars dont 66% détenu par Aberna et 20% par la société Neal et 14% par la BEA. Cet investissement de grande envergure nécessitera un financement autour de 315 millions d'euros. La BEA en partenariat avec le CPA et la BNA a dégagé un crédit de 23,7 milliards de dinars, soit 80% du montant du financement. Le reste sera assuré par le partenaire espagnol. S'expliquant sur le projet, le ministre souligne que l'exploitation de l'énergie renouvelable s'est imposée, non plus comme un vecteur écologique, mais comme une réelle alternative énergétique. «Cette démarche vise essentiellement à assurer aux générations futures des ressources», a-t-il précisé. Au lieu de produire de l'électricité à base de gaz, affirme-t-il, il est préférable d'exploiter l'énergie solaire et réserver le gaz à l'exportation. «Vu que la consommation du marché européen est en augmentation constante, nous devons favoriser ce genre d'investissement à l'avenir qui permet d'assurer des réserves énergétiques à des coûts moindres», a estimé le ministre. Ce dernier n'a pas omis de relever que la forte participation de la compagnie espagnole est un signal de l'amélioration de la crédibilité de notre pays. Le ministre estime que cette expérience va encourager davantage les opérateurs étrangers à venir investir. Interrogé sur la décision de l'Opep, le ministre dira qu'avec la réduction de 500.000 barils, les prix du pétrole devraient se stabiliser. Les stocks de réserve étant supérieurs à la demande, l'Opep va poursuivre sa politique de réduction. A en croire ses propos, les pays membres vont atténuer leur rythme de production.