Après avoir pris du plomb, le processus de privatisation d'entreprises semble reprendre de l'aile. Dans sa 73e session, le Conseil des participations de l'Etat (CPE), présidé par Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, a approuvé 16 dossiers de privatisation et de partenariat. Il ressort du communiqué ayant sanctionné le conseil que deux dossiers concernent le partenariat algéro-étranger. Le premier a trait au partenariat entre l'entreprise Ediel et la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) de Tiaret. Pour rappel, la Société nationale des véhicules industriels et le groupe français BTK SA (Beahm-Titan-Kaiser) ont conclu un accord portant sur la création d'un joint-venture sur la base des actifs de la division carrosserie industrielle de la Snvi, située dans la commune de Aïn Bouchekif, dans la wilaya de Tiaret. Le second dossier concerne la privatisation de l'entreprise céramique et vaisselle de Guelma au profit d'un groupe italien. En outre, il est souligné la privatisation totale de huit entreprises publiques économiques (EPE) au profit de privés nationaux. Le même document indique quatre cessions d'actifs physiques, dont trois au profit de privés nationaux et une au profit de la wilaya de Relizane. Par ailleurs, le communiqué souligne la reprise d'une entreprise par ses salariés. Ces opérations, dont 12 sont localisées dans des régions à promouvoir, portent sur un montant d'investissement lié à l'extension de capacités de production et de modernisation des entreprises de 26,047 milliards de DA. «Ces investissements permettront la préservation de 2292 postes de travail et la création de 634 nouveaux», précise le CPE qui a également adopté quinze (15) résolutions de sa précédente session. Cependant, aucune indication sur le nom ni la raison sociale de ces entreprises n'est donnée. En date du 22 novembre, le Conseil des participations de l'Etat a approuvé la cession de quatre briqueteries. D'autres dossiers de privatisation sont sur le point d'aboutir avec la signature imminente d'un contrat de cession. Néanmoins, le processus de privatisation a connu plusieurs entraves et arrêts en raison d'une bureaucratisation à outrance conjuguée à une multiplication d'étapes inutiles. D'ailleurs, le gouvernement n'a pas hésité à se pencher sur une nouvelle stratégie industrielle tout en retirant une centaine d'entreprises parmi celles proposées à la privatisation. En effet, selon certaines sources, plusieurs dossiers sont en suspens au niveau du CPE même si le débat est relancé ces derniers temps après les différentes visites effectuées en Algérie par les délégations économiques étrangères et les sorties médiatiques animées par le ministre ayant en charge ce dossier de l'économie nationale, Abdelhamid Temmar en l'occurrence, dont la dernière en date a eu lieu à Paris, avant-hier.