Le ministre a écarté tout octroi d'une quatrième licence, du moins, «dans l'immédiat». Le marché de la téléphonie mobile en Algérie a connu, au cours des cinq dernières années, un véritable essor. Pas moins de 19 millions d'abonnés ont été enregistrés par les principaux opérateurs, dont Orascom Télécom Algérie détient les 50%. Djezzy bouclera, en effet, les dix millions d'abonnés en cette fin d'année. Une véritable performance qui ne s'arrêtera pas là, puisque les responsables de cet opérateur se sont fixés d'autres objectifs dans leur «viseur». Pour leur part, Nedjma et Mobilis comptent redoubler d'offres alléchantes pour attirer le maximum de clients et consolider ainsi leur place sur l'échiquier. Cependant, le marché est-il saturé au point de ne plus accorder de nouvelles licences ou les autorités en charge du secteur envisagent-elles l'octroi de nouvelles licences? En effet, interrogé, jeudi, par la presse en marge de la séance de questions orales à l'APN, le ministre des technologies de l'information et de la communication(TIC) a écarté tout octroi d'une quatrième licence, du moins, «dans l'immédiat», «rien n'est prévu pour le moment», soulignant, dans ce sens, «le bond extraordinaire» qu'a connu ce marché en moins de trois années, passant ainsi de 54.000 abonnés à 19 millions. Et à M.Boudjemaâ Haïchour de poursuivre: «Nous sommes en bonne position par rapport aux autres pays du Maghreb. Nous sommes très heureux de le dire, car il y a quelques années, nous étions à la traîne», s'est-il félicité, ajoutant que «c'est une avancée de 600%». Par ailleurs, le ministre annonce que des licences seront délivrées en 2007 pour l'exploitation et la commercialisation en Algérie de la troisième génération de téléphonie mobile, Umts (Universal mobile telecommunication system). Plus précis, M.Haïchour poursuit: «nous sommes en train de préparer le cahier des charges pour l'ouverture de ce marché qui permettra aux clients de recevoir l'image et le son sur leurs téléphones mobiles». Concernant la e-gouvernance, M.Haïchour a précisé que «les choses sont bien avancées pour ce qui est du réseau intranet intergouvernemental ou de la e-commission chargée de relier les institutions entre elles pour arriver à zéro papier». «Samedi, nous aurons une réunion, sous la haute autorité du chef du gouvernement, pour faire le point sur l'avancée en matière d'installation du réseau intranet intergouvernemental», a-t-il annoncé. Si l'Umts permettra de nouveau ser-vices de qualité dans le domaine des TIC, il reste que l'opération grand public appelée Ousratic connaît un véritable blocage, en raison, dit-on, des banques qui apparemment, ne veulent pas jouer le jeu.