Une égyptienne de 15 ans est décédée lundi, portant ainsi à neuf, le nombre de victimes du virus H5N1 de la grippe aviaire. Le spectre de la grippe aviaire plane de nouveau. Le virus H5N1 continue de faire des victimes à travers le monde. La dernière victime est une adolescente égyptienne de 15 ans, décédée lundi dernier. L'Egypte vient d'enregistrer sa neuvième victime. Ainsi, l'hypothèse de voir le virus de la grippe aviaire provoquer une pandémie continue à constituer un véritable cauchemar. Suite aux informations qui parviennent des pays infectés, notamment des pays du sud-est asiatique et d'Afrique, faisant état de plusieurs décès, les citoyens craignent le pire. Outre, la Chine et le Vietnam, l'Indonésie a enregistré dernièrement son 51e décès. A l'instar des autres pays, l'Algérie n'est pas, bien évidemment, à l'abri. Les responsables de la santé et de l'agriculture ont, à maintes fois, rassuré, que l'Algérie est à l'abri de toute contamination par le virus. «L'Algérie est loin de la situation que certains pays ont vécue, tel l'Egypte où on a recensé plusieurs décès», a annoncé le ministre de la Santé, Amar Tou, lors de son passage, dernièrement, à l'APN. Et de confirmer que «jusqu'à présent, aucun cas n'a été détecté.» En outre, dans le cadre de la prévention, plus de 3000 prélèvements sanguins ont été effectués chez les oiseaux sauvages à la recherche du virus. Tous les résultats sont négatifs. A propos de l'expansion du virus en Egypte, l'Algérie a pris quelques mesures de prévention. Par exemple, les services compétents ont procédé à la mise en place d'un comité local de sûreté au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. Ce comité est composé de plusieurs secteurs, la santé, la douane, les représentants des compagnies étrangères et Air Algérie. Cette cellule de crise veille, 24h/24, dans le but d'assurer la sécurité des passagers. Par ailleurs, un plan de lutte contre la grippe aviaire a été réactivé au sein de certaines régions du pays, connues pour être des lieux de passage des oiseaux migrateurs. Cependant, les déclarations «rassurantes» et ces plans ne sont manifestement pas de nature à mettre le pays à l'abri d'une éventuelle déclaration de la maladie, surtout que nous sommes dans une période propice pour l'activité migratoire des oiseaux. Car, selon les spécialistes, le virus peut se répandre dès qu'il y a des contacts entre les oiseaux migrateurs et les oiseaux domestiques. D'ailleurs, les spécialistes ont sensibilisé les citoyens à interdire les volailles à l'air libre, car la contamination avicole devient facile et peut, exceptionnellement, toucher l'être humain. Il est utile de rappeler la nature du virus de la grippe aviaire et sa transmission. La grippe aviaire est une infection due à un virus de la famille des orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont influenzavirus A. Ce dernier est divisé en sous-types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. On a distingué 15 sous-types de virus grippal chez les oiseaux qui constituent donc un vaste réservoir de virus. Sur les 15 sous-types de virus grippal aviaire, le H5N1 est le plus inquiétant. Selon eux, une transmission du virus aviaire à l'homme risque de favoriser des échanges de matériel génétique entre les deux virus chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine. Un tel réassortiment génétique entre ces deux virus pourrait engendrer l'apparition d'un nouveau type de virus susceptible de s'adapter plus facilement à l'homme, ce qui faciliterait la transmission interhumaine et provoquerait un mode épidémique, voire pandémique.