Une solution peut être trouvée, pour peu que la tutelle y mette un peu de volonté. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural est appelé, aujourd'hui, à écouter les protestations du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap) qui ont juré, par tous les saints de recourir à une série d'actions, de protestation (grèves et sit- in), à partir de janvier prochain, si leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas satisfaites. En effet, ils sont quelque 1400 vétérinaires à reprocher à la tutelle de faire la sourde oreille depuis une dizaine de mois. Dans son intervention, hier, sur les ondes de la radio El Bahdja, M.Djamel Sayad, responsable de Snvfap, a déclaré qu'«en assurant un travail de permanence à l'hôpital, les médecins sont payés pour les heures supplémentaires effectuées. Ce qui n'est pas le cas pour les vétérinaires». Ces heures supplémentaires, rappelons-le, ont fait couler beaucoup d'encre au moment où le spectre de la grippe aviaire, tant redouté, a obligé l'ensemble des vétérinaires à travailler d'arrache-pied. Avant d'ajouter que «nous souhaitons, notamment pour le bien du citoyen, qu'une solution convaincante soit trouvée. Nos revendications, quant à elles, sont bien définies». La rencontre d'aujourd'hui s'annonce, donc, comme l'occasion de dernière chance, avant l'Aïd, pour le département de Saïd Barkat. En cas d'échec des discussions, la situation sera, toujours, tendue. Ce seront, encore une fois, les citoyens, diminués financièrement qui subiront les lourdes conséquences, voire les risques d'une consommation non contrôlée de la viande. Cette décision de geler le contrôle, faut-il le rappeler, a été prise à la suite de la réunion des membres du Conseil national des vétérinaires à Blida, le 13 décembre dernier. Dans ce contexte, on s'interroge si le consommateur s'apprête à vivre un deuxième scandale après celui de l'année écoulée, quand des quantités colossales de viande «impropres» ont été consommées par les habitants de l'Algérois sans se rendre compte. M.Sayad a mis l'accent sur la non-évolution du projet de décret du régime indemnitaire de la profession depuis la dernière rencontre avec le ministère, récemment clamée par M.Kaddour Hachimi, secrétaire général du syndicat. A une question ayant trait à la mauvaise programmation de ladite rencontre, à deux jours de l'Aïd, M.Kaddour Hachemi ne semble pas préoccupé. Pour étayer ses propos, il estime que du face-à-face Snvfap - tutelle, une solution peut être trouvée, pour peu que la tutelle y mette un peu de volonté. A titre de rappel, ledit syndicat attend toujours et exige même l'application de l'accord du 16 mai dernier, discuté et arrêté lors de la commission mixte regroupant le Snvfap, le ministère de l'Agriculture, la Fonction publique et le ministère des Finances. Déterminante, la rencontre d'aujourd'hui portera-t-elle les résultats escomptés?