Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) emboîte le pas au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) en décidant d'aller vers un débrayage d'une semaine à partir du 28 février. Le syndicat des vétérinaires vient ainsi de rompre la trêve de protestation qu'il a observée depuis le mois de juin 2008. « Nous avons cru naïvement que le changement de gouvernement et la nomination du docteur Benaïssa à la tête du ministère de l'Agriculture et du Développement rural allaient apporter des solutions à nos problèmes », a déploré le docteur Kadour, secrétaire général du SNVFAP. Ce dernier constate avec amertume l'absence de toute avancée dans le traitement des différents problèmes soulevés, à savoir l'adoption du statut et la restitution de l'indemnité qui a fait l'objet d'une suppression à compter de janvier de l'année écoulée. Le statut particulier, dont la préparation du projet a nécessité des efforts considérables de la part des concernés, se trouve aujourd'hui, de l'avis des vétérinaires, soumis à de multiples amendements au gré et au bon vouloir de la fonction publique. Dans ce contexte, le syndicat se demande pourquoi la Direction générale de la Fonction publique (DGFP) refuse la participation des représentants légaux des fonctionnaires dans les discussions sur le statut particulier ; il estime que la DGFP ne peut avoir toutes les compétences pour juger et classer tous les corps de la Fonction publique et qu'elle doit particulièrement prendre en considération les propositions émanant du secteur qualifié dans le domaine. « Pourquoi faire appel aux partenaires sociaux pour l'élaboration de propositions alors que le dernier mot revient à chaque fois à la fonction publique ? Nos propositions n'ont pas été prises en charge et nous n'avons pas eu droit à des contrepropositions. C'est une insulte non seulement pour nous, les vétérinaires, mais pour l'ensemble des fonctionnaires », a indiqué le SG du SNVFAP. Dans un autre chapitre, concernant l'indemnité vétérinaire, le SNVFAP a tenu à préciser que cette dernière a été augmentée de 35% au mois de juin 2007 pour être complètement supprimée en janvier 2008. « Le pouvoir nous donne avec la main droite et nous retire avec la main gauche », a tonné le docteur Kadour, qui regrette que toutes leurs revendications pour la réouverture de cette indemnité se soient heurtées à la même réponse. « Lors du congrès des vétérinaires, tous les vétérinaires ont suggéré le recours à une grève illimitée. Nous avons opté dans un premier temps pour un débrayage d'une semaine et si les pouvoirs publics persistent dans leur politique d'indifférence, nous radicaliserons notre action », a souligné le responsable du syndicat. En somme, les vétérinaires rejettent tous les amendements non réglementaires imposés par la DGFP et demandent aux pouvoirs publics de rétablir l'indemnité vétérinaire. Un préavis de grève sera déposé auprès des institutions concernées huit jours avant le mouvement de grève.