Les Vert et Rouge gardent en travers de la gorge leur mésaventure face à l'USMA. Voilà deux équipes qui ont envie de terminer l'année sur une bonne note et passer une fête de l'Aïd El Adha en toute sérénité. Des deux, c'est certainement le CABBA qui est le plus dans le besoin en matière de points. Dernière du classement général, la formation bordjienne est carrément placée au pied d'un mur qu'elle se doit de franchir. Il est incontestable qu'elle ait complètement raté sa phase aller et ses exploits en Champion's League arabe ne peuvent cacher ses déboires en compétition nationale. Du reste, ses dirigeants et son entraîneur font du maintien en division1 un objectif primordial et relèguent la compétition arabe à un simple parcours de villégiature. Ce que les supporters du CABBA ne s'expliquent pas, c'est comment ce club qui se bat avec énormément de volonté et de courage en Coupe arabe avec la réussite que l'on sait ne parvient pas à s'exprimer de la même façon en compétition nationale. Il y a là comme une anomalie dans un parcours qui aurait dû être autrement plus performant, compte tenu du fait que le CABBA se débrouillait mieux les saisons précédentes au niveau local. Mustapha Biskri, le coach du CABBA, arrivé il y a peu dans cette ville de Bordj Bou Arréridj, fait ce qu'il peut pour sauver les meubles. Dans la mission de sauvetage qui est la sienne, la participation à la Champion's League arabe est une sorte d'entrave ou plutôt un boulet dont il se serait bien passé. Il sait combien est préjudiciable le fait de lutter sur deux fronts. Dans bien des cas, les joueurs se concentrent sur celui qui semble le plus avantageux (ici la Coupe arabe) et négligent le second. Biskri aurait voulu que la réussite de la Coupe arabe puisse servir ses desseins en encourageant le groupe de joueurs à se motiver dans le compétition locale. Or, ce dernier n'arrive pas à décoller et s'englue dans la dernière place du classement. Le problème est d'autant plus compliqué qu'il faudra, à tout prix, éviter les trois dernières places en fin de saison. La JSM Béjaïa n'a pas les mêmes soucis, pour ne pas dire qu'elle n'en a pas du tout en ce moment. Son challenge, aujourd'hui, consistera à gagner, non pas pour s'éloigner de la zone dangereuse, mais pour s'emparer de la seconde place du classement général. Une situation des plus élogieuses pour un club qui vient tout juste d'accéder en division1. Il y a que la formation béjaouie reste sur un échec qui lui est resté en travers de la gorge puisqu'à quelques minutes près, elle allait remporter un succès historique sur l'USM Alger (le premier face à cette équipe en division1) mais les ultimes instants du match lui avaient été fatals. La JSMB a, donc, fait du surplace ce jour-là, ce qui avait permis à son vainqueur algérois et à la JSK de la rejoindre au classement. D'où l'ambition des Vert et Rouge de se racheter de cette bévue face au CABBA surtout que le match se joue à Béjaïa. Il y a, cependant, un risque dont le coach de la JSMB, Rachid Cheradi, veut tenir compte. Il regrette, en effet, que cette confrontation survienne après une période durant laquelle son équipe n'a pas disputé de matches officiels. «Quand on sort d'une période sans compétition, la crainte est de voir votre équipe manquer de rythme» nous a-t-il dit. C'est pourquoi il craint ce rendez-vous contre le CABBA. Mais si la JSMB s'en sort à son avantage, nul doute qu'il verra à la hausse les ambitions de celle-ci.