La question mérite d'être posée. Le pire ennemi que les Arabes et les Musulmans puissent avoir dans le monde, on vient de le découvrir, ne seraient-ils pas les Mollahs de Téhéran et leurs affidés chiites au pouvoir en Irak? Les Perses restent les Perses. Leur haine des Arabes, déjà millénaire, est sans mesure. Mais méfions-nous de confondre tous les chiites du monde avec les harkis de ces temps modernes, incarnés par les rejetons de Moktada Sadr et de ce Premier ministre félon qui a pour nom Nouri El Maliki. C'est peut-être, et c'est même certain, les chiites adorent avoir les mains pleines de sang. Les chiites ont fait, ce samedi, fête de l'Aïd El Kébir, contre les Musulmans sunnites ce que les sionistes de pire acabit n'ont jamais osé perpétrer, et c'est bien le mot, depuis que les trois religions monothéistes coexistent. Ils ont souillé l'Islam. Le destin reste toujours un grand metteur en scène. L'Aïd El Adha, c'est d'abord la fête du sacrifice. Du pardon. L'histoire du patriarche Ibrahim s'apprêtant à exécuter son fils Ismaïel, à l'appel de Dieu, est bien là pour nous le rappeler. En décidant de pendre Saddam Hussein le jour même où plus d'un milliard de musulmans célébraient cette fête, dans le monde, la clique chiite de Baghdad a lancé une vraie guerre contre tous les sunnites. Désormais, nous ne pourrons accepter que nos dirigeants s'assoient à la même table, à la Ligue arabe ou dans tout autre lieu, aux côtés de dirigeants issus, hélas! nous venons de le découvrir, de la pire engeance qui soit. L'Algérien s'est senti trahi, blessé, souillé à la vue de ce traître Nouri El Maliki, qui jubilait en signant l'ordre d'exécution de mort par pendaison de Saddam. Il s'agit bel et bien d'une ignominie. Sans compter ces cris de joie qui ont salué la pendaison du président légitime d'Irak, resté stoïque jusqu'à la fin. Le rite chiite ne peut pas être rendu responsable du vil comportement de ses ouailles. Méfions-nous de confondre les genres. Rappelons-nous quand même que deux juges chiites ont refusé cette parodie de justice. D'autres intellectuels de la même obédience ont dénoncé une justice expéditive rendue au nom de peuple irakien. Mais quel peuple irakien? Celui qui s'entre-déchire, qui s'autodétruit depuis plus de trois ans par la faute d'un envahisseur dont les chefs feraient pâlir d'envie, par leurs méthodes barbares, les comparses d'Adolf Hitler. Nous ne voulons pas de cette Amérique arrogante, détraquée, autiste, insensible à la douleur des peuples de la planète. Le Vietnam, c'était hier. Il y a à peine trente ans. Dieu! Mais quelle ressemblance entre Nixon et Bush. Décidément, la planète America s'adonne au clonage. La «méthode Bush» traumatise l'Amérique elle-même. Ce crime commandité par Bush et exécuté par El Maliki obéit, à coup sûr, à d'autres objectifs dont le principal est d'étouffer la vérité sur le massacre de Halabja, dans le Kurdistan. Les Américains se sont empressés de soustraire le principal accusé Saddam au dénouement du procès, car ses révélations sur les tenants et aboutissants pouvaient remuer les consciences de la communauté kurde. Saddam a peut-être ordonné le massacre pour des raisons militaires, étant en guerre avec l'Iran, mais qui lui avait fourni l'arme du crime, le gaz moutarde? Qui l'a régulièrement informé des mouvements terrestres de l'armée iranienne observés depuis les satellites US? Les USA. Encore les USA. Toujours les USA. La vérité? Saddam avait des cadavres dans son placard. Mais aussi un complice. Et c'est parce que celui-ci avait peur d'être confondu dans ce qu'il qualifiait lui-même de génocide qu'il l'a précipité dans la...trappe. Le procès de Halabja risquait de se retourner contre l'Amérique. A tout moment, Bush pourrait être accusé de forfaiture. Une résolution d'empeachment est dans l'air après la victoire des démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat. Ces démocrates, nouvellement élus, devaient être installés après le 1er Janvier 2007. On comprend, dès lors, que pour Bush, il y avait une course contre la montre. Mais aucun de ces arguments ne saurait, en fin de compte, expliquer pourquoi on a choisi précisément et délibérément le jour même de la célébration de l'AID pour commettre l'irréparable: l'insulte à tous les Musulmans sunnites. Bien lire SUNNITES. Une chose est sûre: en sacrifiant Saddam Hussein, Bush en a fait un héros arabe. Et il n'a toujours pas fini, hélas, de se tromper. Ainsi va le monde...