Les résultats enregistrés pour la capitale ont permis de réduire considérablement le nombre d'affaires d'agression. La situation sécuritaire dans la capitale s'est nettement améliorée. C'est le constat dressé par le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), M.Ali Tounsi. S'exprimant à l'occasion de la cérémonie de présentation des voeux de l'Aïd El Adha qui s'est tenue à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf, à Alger, M.Tounsi a affirmé que les premiers résultats de la stratégie mise en place depuis le mois d'octobre dernier commencent à donner leurs fruits. M.Tounsi est plus que jamais satisfait. Cette situation est, selon le patron de la Dgsn, due au déploiement d'une force estimée à plus de 15.000 policiers. Un véritable étau s'est resserré autour des réseaux criminels activant dans l'Algérois. Ces mesures, faut-il le rappeler, interviennent après le plan Azur mis en place l'été dernier. La Dgsn a, dans ce cadre, déployé pas moins de 10.000 de ses éléments dans les principales plages de la capitale, à l'instar de Tamaris, Alger-Plage, Tamente-foust, Plage Franco, El-Kettani et celle de La Madrague. Ce plan a pour objectif, selon les responsables de la Dgsn, la diminution des actes criminels et du trafic de drogue qui caractérisent la capitale pendant la saison estivale. Ainsi donc, à en croire les responsables de la Sûreté nationale, la violence et l'insécurité commencent à perdre du terrain. «Quoi qu'on dise, la situation s'est grandement améliorée» affirme, avec optimisme M.Tounsi. Et ce n'est que le début, car la suite viendra, au fur et à mesure de la mise en place d'autres plans plus drastiques encore. En ce sens, Ali Tounsi a mis l'accent sur la nécessité de l'éradication des marchés informels qui pullulent dans la capitale. La direction du commerce d'Alger a annoncé, en septembre dernier, que ses services ont éradiqué, depuis 2004, pas moins de 34 marchés informels. Ils étaient situés dans les communes, entre autres, de Mohammadia, Zéralda, El-Achour, Bouzaréah, Rouiba, Bab El-Oued, El-Harrach, Hussein Dey, Gué-de-Constantine...Abstraction faite du danger que ces marchés représentent pour les commerçants légaux, ces lieux sont perçus comme des points de rencontre privilégiés des trafiquants de tout acabit. Ils sont même le «bastion» de l'insécurité et de la violence. En effet, nombreux sont les vols enregistrés dans ces marchés. Ces actes de violence sont dus principalement au manque d'organisation et à l'anarchie qui prévaut dans ces lieux. L'entassement des marchandises et les foules qui s'y amassent rendent la situation d'autant plus inextricable qu'il est très difficile de procéder à un quelconque contrôle. En dépit de cette situation, le directeur général de la Sûreté nationale affirme tenir les choses en main. Ce constat est d'ailleurs confirmé par le procureur général d'Alger, M.Mouadi Medjreb. «Les résultats enregistrés pour la capitale ont permis de réduire considérablement le nombre d'affaires d'agression» affirme M.Mouadi. Il indique, toutefois, que ces résultats n'auraient pu être atteints sans l'assistance et le soutien apporté par la Gendarmerie nationale. Enfin, malgré l'optimisme des responsables concernés par la sécurité des citoyens, beaucoup reste, tout de même, à faire.