Le procès de l'affaire de la banque Al-Khalifa s'ouvrira, lundi, au lieu du 14 janvier. C'est ce qu'a indiqué le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui s'exprimait, jeudi, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Il a déclaré que «les convocations ont été émises pour le 8 janvier», soulignant, que les juges sont indépendants, et s'ils considèrent que l'instruction est terminée, ils peuvent décider de la date du procès. Selon certaines sources, le procureur général près la cour de Chéraga, M.Abdelli, a été désigné comme partie civile dans cette affaire. L'audience sera présidée par Mme Brahimi, un juge qui exerçait au niveau de la cour d'Alger avant d'être transférée à la cour de Blida, cette dernière est spécialisée dans les affaires liées aux scandales économiques et financiers. Selon les mêmes sources, les cinq accusés de cette affaire, détenus à la prison d'El Harrach depuis plus de deux ans, ont été transférés à celle de Blida, afin de débuter le procès, car la distance est assez importante entre la prison d'El Harrach et la cour de Blida. Les audiences seront consacrées au volet principal de l'affaire qui porte sur un «trou» de 3,2 milliards de dinars. Un total de 104 accusés sont cités par l'arrêt de renvoi, dont Rafik Khalifa, contre qui, les autorités algériennes ont émis un mandat d'arrêt international. M.Khalifa sera jugé par contumace, la justice britannique n'ayant pas ordonné son extradition, malgré la récente signature d'une convention d'extradition avec l'Algérie. Les accusés doivent répondre d'une trentaine de chefs d'accusation, dont ceux de faillite frauduleuse, association de malfaiteurs, abus de confiance, détournement de fonds, faux et usage de faux, corruption. Ils encourent des peines allant jusqu'à dix ans de prison et des amendes. Cinq accusés sont en détention préventive depuis près de trois ans. 92 sont en liberté provisoire sous contrôle judiciaire et sept sont en fuite. Le procès de Khalifa Bank doit être suivi par d'autres concernant les filiales du groupe, sa compagnie aérienne Khalifa Airways et une chaîne de télévision installée en France K-TV. L'affaire avait commencé par l'arrestation, en février 2003, à l'aéroport d'Alger de trois de ses cadres, qui tentaient de sortir, frauduleusement, une mallette contenant deux millions d'euros. Elle a été suivie par la faillite du groupe en juin 2003. Auparavant, en novembre 2002, les opérations du commerce extérieur de Khalifa Bank avaient été gelées et l'établissement avait été mis sous tutelle administrative. Plusieurs milliers de petits épargnants ont subi des préjudices.