Le niveau de la hausse des tarifs de l'électricité suggérée par la Sonelgaz est de 12%. Malgré les turbulences que traverse actuellement l'entreprise publique Sonelgaz, provoquées notamment par ses créances et le phénomène du branchement illicite, la qualité de ses services n'a pas du tout baissé, estime M.El Hadj Ouriach, directeur commercial et du marketing à la Sonelgaz distribution Alger (SDA). S'exprimant, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, il déclare que la Sonelgaz est en train de se restructurer en avançant que 90% de son réseau électricité ont été réhabilités. Toutefois, le retard dans le paiement de centaines de milliers de factures de l'entreprise risque sérieusement de compromettre son plan d'investissement. M.Ouriach a clairement affiché sa désapprobation vis-à-vis de la clientèle qui s'obstine à ne pas honorer ses engagements quant au paiement de leurs redevances en matière de consommation d'énergie et de gaz. «Nous devons récupérer notre argent auprès de notre clientèle pour maintenir en équilibre notre plan d'investissement», souligne M.Ouriach. D'ailleurs, Sonelgaz s'apprête à procéder, dans les prochains jours, à des coupures d'électricité dans les wilayas d'Alger, Boumerdès et Tipasa, pour récupérer quelque 500 milliards de centimes de créances, dont 200mds/cts détenus par le secteur économique, 197mds/cts par l'administration et 135mds/cts par les ménages. Les débiteurs sont naturellement avisés avant de procéder à des coupures. «Un échéancier est proposé pour le paiement des dettes et certains d'entres eux ont déjà répondu et d'autres sont en cours», indique-t-il. Cependant, M.Ouriach se veut catégorique au sujet du recours systématique aux coupures d'électricité et de gaz si la clientèle redevable s'obstine à ne pas honorer ses créances. Il fait savoir que les plus gros créanciers sont les industriels et les administrations. Les foyers représentent environ 1/5 du total. Ainsi, 1185 foyers sont en retard de paiement, 1860 clients relevant du secteur industriel et 1747 de l'administration alors que 211 chantiers retardataires, fort consommateurs d'électricité, sont recensés. Ce département a saisi ces débiteurs avant de procéder à la coupure. S'ajoute à cela un autre phénomène qui porte atteinte à l'équilibre financier de la Sonelgaz: celui du branchement illicite. «Ce dernier agresse constamment nos réseaux», dit-il. Ils causent une perte sèche en électricité qui avoisinerait 20% de son chiffre d'affaires dont 25% à Alger. La principale cause évoquée est celle des constructions illicites. Sur cette question, M.Ouriach avance le chiffre de 250 sites de construction illicite à Alger avoisinant 8000 maisonnettes. Cependant, il dira que les «bonnes constructions illicites sont raccordées au réseau. Selon le cahier des charges de la Sonelgaz, le raccordement se fait pour tout citoyen qui fait la demande. Nous nous déplaçons sur les sites et si toutes les règles de sécurité sont respectées, nous procédons au raccordement», explique-t-il. S'agissant des coupures fréquentes d'électricité dans certains sites de la capitale, il dira que cela est dû notamment à «la détérioration des ouvrages souterrains en raison des chantiers qui se sont implantés là bas». Pour ce qui est des tarifs de l'électricité, M.Ouriach annonce que le niveau de la hausse suggérée par la Sonelgaz est de 12%. «Mais cela dépendra des deux groupes installés, à cet effet, et qui devront trancher sur le taux de l'augmentation», relève-t-il.