Les cours ont perdu 10% de leur valeur depuis le début de l'année. Les cours du pétrole ont arrêté, vendredi, leur dégringolade. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en février, a pris 72 cents, pour clôturer à 56,31 dollars. En début de la même journée, les prix ont atteint 54,90 dollars le baril, leur plus bas niveau depuis juin 2005. Les pays exportateurs de l'or noir ressentiront inévitablement la descente du baril dont les cours ont perdu 10% de leur valeur depuis le début de l'année. La douceur de l'hiver aux Etats-Unis d'Amérique est désignée par les observateurs comme étant le premier facteur de cette chute importante des prix. Il a été avancé la baisse de la demande sur le fioul, utilisé pour le chauffage, dans le nord-est de ce grand pays, premier consommateur d'énergie dans le monde. Laquelle région, consommant près de 80% de tout le fioul vendu aux Etats-Unis. Le même état de fait concernant les températures hivernales, avait été également constaté dans l'ensemble de l'hémisphère nord et dans les pays d'Asie du nord-est à l'instar de la Corée et Japon, des puissances économiques figurant, de leurs côtés, parmi les grands consommateurs de l'or noir. Il est cependant clair que la douceur de l'hiver dans le pays de l'Oncle Sam et dans certains pays d'Asie, ne peut être le seul facteur déterminant le niveau des prix. L'Opep, Organisation des pays exportateurs de pétrole qui assure 40% de l'offre mondiale du brut, a prouvé, à maintes reprises, sa capacité de réguler le marché pétrolier. Une régulation qui se heurte, malheureusement, au manque de discipline au sein des membres de cette organisation. Laquelle avait annoncé, aux fins d'enrayer l'écroulement des cours, deux baisses de production totalisant 1,7 million de barils par jour. Après avoir décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils/jour, entrée en vigueur depuis le mois de novembre dernier, le cartel à décidé une deuxième réduction de l'ordre de 500.000 b/j qui sera effective à partir de février prochain. La baisse de la production, décidée par l'Opep, a eu certes, ses effets immédiats mais sans toutefois s'inscrire dans la durée. Il est, d'ailleurs, de notoriété publique, que certains membres de l'organisation, «trichent» quand il s'agit de réductions conséquentes et même pour ce qui est du respect des quotas de production assignés à chacun des pays, en fonction de ses réserves et de ses capacités de production. Une étude citée par des spécialistes et répercutée par des agences de presse, estime la réduction opérée par l'Opep aux environs de 700.000 barils, seulement. Dans le même contexte traitant de l'application des décisions du Cartel, Chakib Khelil, le ministre algérien de l'Energie et des Mines et néanmoins vice-président de l'Opep, a déclaré lors de la réunion d' Abuja, que l'organisation est dans l'obligation de vérifier si les mécanismes mis en place pour respecter les décisions prises à Doha, en octobre 2006, sont bien respectés de tous. Il est à souligner que la dégringolade des prix a fait perdre aux pays exportateurs quelque 24 dollars par baril et ce, depuis l'été quand les prix ont frôlé la barre des 80 dollars. Cependant, il est fort possible que les prix de pétrole sont appelés à connaître une hausse dans les prochains jours en raison, notamment d'une situation géostratégique mondiale tendue. La guerre en Irak, les potentielles sanctions prévues contre le régime iranien, l'enlèvement d'étrangers, salariés du groupe italien ENI au Nigeria, en plus des tensions politiques sont autant de facteurs susceptibles d'inverser la tendance.