Quelques semaines seulement après leur dernier débrayage, les transporteurs qui assurent la liaison entre la ville de Tizi Ouzou et le village d'Ihesnaouène reviennent, encore une fois, à la charge. En effet, durant la matinée d'hier, ils ont entrepris une action de protestation pour exprimer leur ras-le-bol devant l'état déplorable du tronçon routier qu'ils empruntent quotidiennement. Effectivement, le dernier n'a de route que le nom puisqu'il ressemble beaucoup plus à une piste agricole qu'à autre chose. Il est, d'ailleurs, plein de nids-de-poule au point même que la dégradation de la chaussée prend continuellement des proportions alarmantes. C'est pour cela, d'ailleurs, que les transporteurs ont observé, hier, une journée de grève, exigeant le revêtement de cette route. Aussi, pour rappel, ayant menacé de recourir à des actions radicales si leurs doléances ne sont pas prises en charge, les grévistes sont passés à l'action. Ils ont, ainsi, paralysé pratiquement tout le versant sud de la commune de Tizi Ouzou, notamment, durant la matinée d'hier, avec des barricades érigées sur les routes reliant le chef-lieu de wilaya aux communes de Beni Douala et Beni Zmenzer. Ainsi donc, le blocage des routes a engendré une véritable confusion et un embouteillage indescriptible au niveau de la ville de Tizi Ouzou où les passagers, les fonctionnaires, les collégiens et lycéens, entre autres, ont mis des heures pour rejoindre la ville. La circulation automobile ne s'est rétablie qu'en milieu de journée. Dans l'après-midi, le chef de daïra devait se rendre sur les lieux pour prendre attache avec les protestataires. Par ailleurs, fin décembre dernier, les habitants du lotissement Lougar, toujours dans la commune de Tizi Ouzou, ont organisé une action similaire pour revendiquer le revêtement de la route mais, à ce jour, leurs doléances restent toujours lettre morte.