Le constat est accablant. 2800 tonnes de détritus représentant la moyenne des déchets largués quotidiennement un peu partout dans le territoire de la wilaya d'Alger, d'une superficie globale de 809km². Ce qui équivaut, également, à une quantité dépassant les 1,5kg d'ordures jetés par personne quotidiennement. Ces données rendues publiques, hier, lors d'un point de presse tenu au siège du groupement d'Alger de la Gendarmerie nationale suffisent, à elles seules, pour affirmer, sans le risque d'offenser quiconque, que l'environnement au niveau de la capitale est insalubre. Et pour cause, les représentants de la cellule de protection de l'environnement, mise en place en juin 2005 à Alger sur ordre du commandement national de la gendarmerie, ont fait part hier, de l'existence de multiples facteurs qui sont derrière la pollution, voire l'atteinte à l'environnement au sein de la capitale. Les membres de ladite cellule ont mis l'accent sur l'implantation dans la banlieue d' Alger de trois zones industrielles sise l'une à Rouiba, l'autre à El Harrach et la troisième à Oued Smar. Ainsi, l'activité d'un bon nombre parmi les manufactures localisées au niveau de ces trois zones n'est pas conforme aux normes de protection de Dame nature. Bien au contraire, la quantité des déchets organiques que déversent quotidiennement les usines basées à Alger, constitue indéniablement un acte d'agression perpétuel à l'encontre de l'environnement. Autre facteur nuisible à l'environnent au niveau de l'Algérois, il s'agit, de l'avis des éléments de la gendarmerie, des déchets largués par les quatre Centres hospitalo-universitaires (CHU), à savoir celui de Beni Messous, d'Hussein Dey, de Bab El Oued ainsi que le CHU Mustapha. L'on croit savoir, en effet, que le traitement de ces déchets est problématique d'où les conséquence terribles en termes de dégâts causés à l'environnement. Et en ce sens, les gendarmes en charge de la protection de l'environnement à Alger ont, également, souligné, lors du même point de presse, que l'entassement des bidonvilles s'étalant sur une superficie de 105 ha, de même que l'accumulation des constructions illicites sont aussi considérés comme étant des facteurs nuisibles à l'environnement. En tout état de cause, les gendarmes d'Alger ont tiré la sonnette d'alarme au sujet d'une situation environnementale qui n'est pas du tout faite pour apaiser les esprits. Par ailleurs, et en vertu de la loi 03-10 datant de juillet 2003 et relative à la protection de l'environnement, l'institution de la Gendarmerie nationale s'est dotée de quatre cellules ayant pour mission de déceler tout genre de transgressions assénées à la nature. Ces quatre cellules se répartissant, en sus de celle d'Alger, dans la wilaya d'Annaba, Oran et Ouargla dans le sud du pays, ont fait part, hier, du bilan de leurs activités où elles ont mentionné quelque 4471 affaires traitées, et à l'issue desquelles plus de 6360 individus ont été traduits devant la justice. La majorité des infractions constatées (76%) ont trait à l'extraction et au vol de sable, alors que le forage illicite des puits représente un pourcentage de 15% de la totalité des atteintes à l'environnement recensées par la Gendarmerie nationale de 2001 à 2006.