Le rattachement des Epedemia (cellules locales de gestion de l'eau) à l'Algérienne des eaux (ADE) a propulsé son déficit financier. La Sonelgaz avait ouvertement qualifié l'ADE de mauvais payeur. Interrogé par L'Expression, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, reconnaît, sans réserves, l'importance des créances impayées par l'ADE. Selon lui, le passif des ex-Epedemia a fait que la barre financière de l'Algérienne des eaux soit déséquilibrée. La couverture financière du déficit de l'ADE est prévue en deux tranches. Primo, les dettes seront remboursées par le Fonds de soutien à l'eau. La cagnotte de ce Fonds, jusqu'à ce jour, provisoire, sera consacrée, entre autres, à payer les créances des ex-Epedemia. Il est question plus exactement, d'après le ministre, de 26 établissements de wilaya Epedemia qui couvrent une population de 7 millions d'habitants, répartis sur 258 communes. Après donc 19 ans de service, c'est l'Algérienne des Eaux qui est appelée à assumer les fonctions de l'Epedemia, une structure qui fonctionne au ralenti du fait des dettes colossales qui se sont accumulées au fil des années. Abdelmalek Sellal a annoncé aussi avoir saisi le ministère des Finances pour le paiement de la seconde tranche des dettes de l'ADE.