Des querelles de personnes ont eu lieu sans tenir compte de l'avis des petits clubs de la commune. C'est peut-être la fin du tunnel pour le stade Benhaddad de Kouba. Le «peut-être» est de mise car on ne peut jurer de rien mais, sur ce que nous avons appris dimanche, cette structure sportive pourrait bien être ouverte à la compétition officielle à partir de la semaine prochaine. Cela faisait presque une année et demie qu'elle n'accueillait plus de matches programmés par les différentes ligues de football. Sa fermeture avait été décidée par le ministère de la Jeunesse et des Sports car la pelouse synthétique qui recouvrait son terrain était dans un état de dégradation très avancé et représentait une menace pour la santé des joueurs qui évoluaient dessus. On était dans le dernier trimestre de l'année 2005 et le RCK venait de disputer son 4e match de la saison 2005-2006 contre la JSM Tiaret. Au départ, donc, il n'était question de le fermer que pour le temps nécessaire à la pose d'une nouvelle pelouse. On avait parlé de trois mois, mais au fil du temps, conformément aux lenteurs habituelles de l'administration algérienne, l'été 2006 était arrivé et la pelouse n'était toujours pas réceptionnée. Ce marché (celui de la pose d'un gazon tout neuf) était à la charge de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya d'Alger. Mais comme la presse (L'Expression surtout) avait parlé d'un stade qu'il fallait retaper de fond en comble vu son état lamentable, la DJS a pris sur elle de procéder à la réfection de la seconde tribune qui est de construction récente. Si la pelouse était, donc, prête et était accessible aux clubs pour leurs entraînements, le stade ne pouvait être ouvert aux compétitions en raison des travaux qui s'y déroulaient. On s'est, alors, focalisé sur la seconde tribune mais pas sur la première, celle où, pourtant, se trouvent les vestiaires. Celui qui se déplace dans ce stade ne manquera pas de marquer son dégoût devant cette structure sur laquelle l'usure du temps et l'humidité ont eu des effets néfastes. Il ne faut plus parler de vestiaires mais de pièces où les joueurs se changent. Quant aux gradins, ils sont d'une saleté repoussante. Le marché de réfection de cette tribune est à la charge de l'APC de Kouba qui n'a, pour l'instant, procédé qu'à la pose d'une nouvelle toiture. «Nous sommes en train d'étudier les soumissions pour le marché de cette réfection» a dit le Dr Mohamed Nabi, le président de l'APC de cette commune aux responsables de la Ligue nationale de football qui se sont déplacés, ce dimanche, pour homologuer le stade. Pour le responsable communal, le stade répond aux normes, un avis non accepté par les représentants (M.Akli Barka, le directeur des compétitions nationales et M.Abderahmane Allani, membre de cette direction) de la LNF car, selon eux, il n'est pas question d'ouvrir la première tribune tant qu'elle n'a pas été restaurée. En outre, ils ont émis des réserves sur la première tribune qui ne dispose pas d'un espace pour la presse et pour les invités des clubs. Sans oublier, surtout, la chaufferie qui ne fonctionne pas en raison du non-raccordement au réseau de gaz. Ils ont donné, pour cela, une semaine aux responsables koubéens. Cependant, on n'a pas manqué de noter, au cours de cette inspection, que le courant ne passait vraiment pas entre les dirigeants du RCK, le principal club de la ville et les responsables de l'APC. Les premiers accusent tout simplement les seconds de bloquer l'ouverture du stade «pour nuire au club et faire déguerpir ses dirigeants» alors que les gens de l'APC jurent, la main sur le coeur, qu'ils font tout pour aider le RCK. Une regrettable situation dans laquelle les autres clubs de la commune, le CAK, l'ASK et l'ESK, pour ne citer que ceux-là, sont pris pour les dindons auxquels l'avis n'est pas demandé et cela au détriment de leurs intérêts et des centaines de jeunes qu'ils ont sous leur coupe. Une bien malheureuse histoire et dans laquelle il faudra mettre au défi l'APC de restaurer la première tribune dans des délais respectables.