Les prochains candidats seront triés sur le volet. Les élections législatives et locales semblent être le point de mire de l'actualité en Kabylie. Outre les militants des formations partisanes et qui cherchent à se faire bien voir des responsables afin de figurer dans les futures listes des candidats, ce sont d'autres personnes non partisanes qui cherchent, d'ores et déjà, à solliciter les suffrages des électeurs. Pour ce faire, il leur faudra mouiller, et d'importance, la chemise. La campagne ne commence pas au jour officiellement désigné mais bien avant. Ces «candidats» éventuels commencent d'abord par faire le tour des proches et des amis sollicitant leur aide en vue, justement, de l'éventuelle campagne électorale, ensuite, c'est au tour du programme: on s'affaire, on réfléchit, on fait appel aux «spécialistes» et il arrive même que dans la foulée, on fasse appel à d'anciens élus dans le but de se «mettre au parfum». Quant aux autres, ceux qui sont inscrits dans un parti, même s'ils ont tout un appareil derrière pour les soutenir, leur faire campagne et leur tracer la route, il leur faut cependant déployer des trésors d'imagination pour que, justement, leurs partis les choisissent eux et pas les autres. Tout ce travail et ces «montées et descentes» qui accaparent les uns et les autres sont autant de temps consacré à la seule bataille individuelle qui consiste à mieux se «positionner» dans la bataille électorale. En Kabylie, d'ores et déjà, les potentiels candidats dits indépendants se démènent et vont par monts et par vaux. Certes, les partis et notamment les mieux implantés, tels le FFS, la première force de la région, le RCD et le FLN semblent ne pas encore accorder trop d'attention à ce prochain rendez-vous. Il en est de même pour les autres forces politiques comme le RND et le PT. Les partis islamistes comme le MSP et le MRN sont, eux, aux abonnés absents. Dans la région, mis à part le MSP qui compte quelques militants dans les régions de Draâ Ben Khedda et de Tizi Ouzou, le MRN, quant à lui, est tout simplement «inexistant». Les populations de la région ont choisi, dés le départ, les formations démocratiques et le FLN qui a gardé des troupes du temps du parti unique et gagné quelques autres depuis les récentes locales. A souligner que dans les villages, les djemaâs ont «inventé» une attitude à tenir qui remporte l'adhésion de tous. Ainsi et au village, les citoyens sont tous égaux et personne n'est autorisé à faire de la politique pour sa formation. La politique étant réservée pour d'autres espaces, cela a quelque peu sauvé la tranquillité de tous. Les partis, eux, semblent en pleine prospection des éventuels candidats en mesure de porter leurs idéaux. Les universitaires sont ainsi, les plus ciblés et par tous les partis, Ensuite, viennent les jeunes et aussi les femmes. La Kabylie a, certes, des potentialités mais, selon les observateurs peu de gens se pressent au portail tant les responsabilités sont lourdes et le travail important. Aussi et toujours d'après les mêmes sources, les prochains candidats seront triés sur le volet et si beaucoup de monde s'alignera sur la ligne de départ, seuls quelques «rescapés» seront sur les listes et ensuite, il leur faudra affronter le choix populaire et il semble bien que, désormais, seule l'aptitude comptera aux yeux des électeurs car les sigles ne pourront être que de peu de secours.