De lourds moyens matériels ont été mobilisés pour les besoins de l'opération. Les forces de l'Armée nationale populaire ont déclenché une grande offensive contre un groupe terroriste composé, selon des sources bien informées, de 15 à 20 éléments auteurs, dimanche soir, d'une attaque meurtrière contre un convoi militaire dans les monts des Babors, entre les wilayas de Jijel et Sétif, occasionnant malheureusement le décès d'un militaire alors que 7 autres ont été grièvement blessés. Les militaires, qui rentraient d'une mission, ont été surpris par l'explosion d'une bombe implantée sur leur passage à 10km au sud-ouest d'Iraghane. La riposte, qui fut fulgurante des militaires, n'a pas été sans résultats, puisque selon les mêmes sources, les éléments de l'ANP ont constaté des traces de sang à même le sol où sont passés les terroristes. Ces derniers, profitant de l'obscurité, ont pris la fuite vers les maquis denses de la région, soit vers la forêt des Babors, connue pour sa dense végétation. Selon les mêmes sources, les criminels détenaient des informations sur le déplacement des militaires, ce qui laisse croire que le nouvel émir, Bechari Zoheïr, ayant pris les commandes après la neutralisation par les services de sécurité d'Abou Aoumaïr Mustapha à Seddat, jouirait d'une large complicité, relativement initiée à un groupe de soutien parmi des citoyens. Ce sanguinaire, qui s'est franchement opposé aux textes de la loi pour la paix et la réconciliation nationale serait derrière les deux opérations de kidnapping perpétrées à Jijel. Selon les mêmes sources, le groupe commandé par Abou Aoumaïr agit entre Jijel et Sétif où plusieurs opérations de racket ont été perpétrées, ciblant les douars et mechtas les plus reculés. Deux terroristes, rappelons-le, ont été abattus à Selmia entre Sétif et Jijel en début de semaine. Ces derniers sont tombés dans une embuscade de l'ANP. Nos sources ont précisé qu'un important renfort a été déployé dans toute la région, les forces héliportées et des parachutistes ont été dépêchés pour participer à l'offensive. De lourds moyens matériels ont été mobilisés pour les besoins de l'opération. Le dispositif militaire entrepris concerne un périmètre de plusieurs km, s'étalant des monts des Babors jusqu'à Jijel. Le groupe terroriste traqué actuellement serait affilié au Gspc. Ce groupe dirigé par le tristement célèbre Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mosaâb Abd El Ouadoud, serait composé de 300 à 500 éléments. Il convient de rappeler, que Droukdel avait pris la tête de l'organisation après l'attentat contre la centrale électrique d'El Hamma à Alger. Selon des sources sécuritaires chargées de la lutte antisubversive, la direction de l'organisation est aux confins est de Béjaïa, permettant des issues vers les principaux fiefs qui demeurent encore à Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, M'sila, Batna, Sétif et Bordj Bou Arréridj. Pour ce qui est de la zone IX, celle-ci est sous les commandes du sinistre contrebandier Khaled Abou El Abbès, alias Mokhtar Ben Mokhtar. Ses activités s'étendent de Djebel Boukhil à Djelfa jusqu'à l'extrême sud avec des pénétrations comme nous l'avons rapporté dans nos éditions précédentes, au Mali, Mauritanie et Tchad, pour l'achat et le convoyage d'armes. La cartographie des maquis révèle la présence des groupes terroristes dans la zone II, dont l'émir Saâdaoui Abd El Hamid alias Yahia Abou El Heythem isolé depuis quelque temps par Droukdel pour avoir détourné El ghanima à son profit. Néanmoins, cette zone demeure dangeureuse avec plusieurs assassinats durant l'année précédente. Cependant, l'Armée nationale populaire, ayant repris le contrôle du terrain, ne cesse d'enregistrer des résultats satisfaisants causant au Gspc d'énormes pertes. Plus d'une dizaine de terroristes ont été anéantis. A cela, s'ajoutent les guerres internes de l'organisation pour le partage du butin. La zone II s'étend de Boumerdès jusqu'à Bouira et Tizi Ouzou. Des sources bien informées ont souligné que les anciens Q.G. de Takhoukht, Sidi-Ali Bounab et Mizrana ont été délaissés pour d'autres. Mais les services de sécurité semblent avoir débusqué les principaux quartiers du Gspc, les offensives se multiplient et le Gspc ne cesse de comptabiliser ses pertes grâce aux coups de filet militaires. Rongée déjà par des différends internes parfois pour des postes de responsabilité, l'organisation du Gspc vit probablement ses derniers jours.