Le e-banking, le e-commerce et le e-gold sont autant de procédés permettant de blanchir l'argent sur le Net. «Le blanchiment d'argent via les nouvelles techniques de l'information et de la communication» a été le thème de l'intervention de l'officier supérieur de la Gendarmerie nationale, M.Remili, hier à l'hôtel El-Aurassi, dans le cadre de la poursuite des travaux du symposium tenu par le World Trade Center sur la cybercriminalité. L'intervenant a d'abord tenté d'expliquer le fait que ceux qui ont recours aux procédés de blanchiment d'argent sont des criminels, membres de réseaux «excellant» dans la criminalité organisée, telle que la vente illicite d'armes à feu et le trafic de drogue. «Ce genre de trafic génère des masses importantes d'argent et ces mêmes criminels tiennent absolument à profiter de cet argent de façon insoupçonnable», a noté M.Remili. D'où le recours à la pratique du blanchiment, a-t-il argué. Cette pratique peut s'exercer selon différents procédés, a encore ajouté M.Remili. En fait, le blanchiment d'argent peut se faire, de l'avis de l'intervenant, en recourant notamment à la spéculation immobilière, à la technique des faux procès en justice, à la création des locaux commerciaux dit «commerce de façade» ainsi qu'à l'assurance des biens mal acquis. Cependant, et avec l'avènement des nouvelles technologies devenu pratique mondiale, «les même criminels se sont eux aussi appropriés des biens de cette révolution planétaire pour blanchir leur argent», souligne l'officier Remili. Il se trouve, en effet, que la généralisation de l'Internet a beaucoup facilité les opérations de blanchiment, et ce via les prestations qu'offre cet outil informatique tel que le e-banking et le e-commerce, le e-gold (vente de l'or par Internet), etc. C'est ce qui permet aux criminels des réseaux du grand banditisme de s'échanger via le Net des sommes énormes d'argent «sans que personne n'arrive à détecter les liens tissés entres ces réseaux», a ainsi affirmé M.Remili. Il citera par la suite une série d'exemples du genre que les services de sécurité ont eu à traiter dans divers pays de la planète, et ce, avant d'ajouter qu'il est grand temps pour l'Algérie de se préparer à faire face à ce genre de pratique criminelle et surtout nuisible autant pour les institutions, les entreprises que pour l'individu. D'autre part, le professeur Khiati de la Forem a fait part, quant à lui, des résultats de l'enquête menée par l'Organisation des droits d'enfants (ODE) sur la relation existant entre l'enfant et l'utilisation de l'Internet. Cette enquête, établie sur la base d'un questionnaire transmis à quelque 975 enfants de la région est d'Alger, a permis de conclure que 84% des enfants (des lycéens et des collégiens) interrogés soutiennent l'idée selon laquelle la protection des enfants des dangers du Net est désormais incontournable. D'autant plus que «35% de ces mêmes enfants ont déclaré avoir affaire à de mauvaises rencontres sur le Net et 46% ont affirmé qu'ils ont été choqués par certaines images diffusées sur Internet», a conclu M.Khiat.