Les entreprises de construction locales, au nombre déjà très réduit, ne disposent pas de compétences requises et de capacités suffisantes. Les entreprises performantes et qualifiées susceptibles de prendre en charge la réalisation des grands projets d'équipements sont rares dans la wilaya de Béjaïa et lorsque celles-ci existent, elles sont loin d'être équipées, avait déclaré, en substance, le wali de Béjaïa lors de l'ouverture de la session ordinaire de l'APW de Béjaïa. C'est là le facteur, entre autres, à l'origine du grand retard enregistré en matière de réalisation des projets de grande envergure à Béjaïa. Le manque d'entreprises de réalisation qualifiées, entendre par là celles disposant de moyens matériels et humains conséquents, «constitue l'une des principales contraintes» auxquelles est confronté le secteur. Pourtant la concrétisation des programmes d'équipements et de logements affectés à la wilaya connaissent des difficultés induisant, d'une part, «un retard dans le lancement des projets» et d'autre part, «leur livraison dans les délais impartis». Les entreprises de construction locales, au nombre déjà très réduit, «ne disposent pas de compétences requises et de capacités suffisantes» pour la réalisation «ne serait-ce que les terrassements». Il va sans dire que «de nombreux avis d'appel d'offres sont déclarés infructueux». A ce titre, le secteur de l'habitat illustre assez bien la situation. Dans les rapports présentés par l'Opgi, il est loisible de relever ce cas de figure. Sur les 8843 logements, tous programmes confondus, confiés à l'office, (5150 unités des programmes antérieurs à 2005, 2000 logements au titre du plan quinquennal 2005/2009, environ 1300 au titre du LSP et 400 Fnpos), seuls 4496 logements sociaux ont été réceptionnés sur la période 1997/2004. Il reste 571 qui sont en cours de réalisation et 83 à l'arrêt. Les avis d'appel d'offres lancés concernant la part confiée à l'Office dans le cadre du projet de relance économique, connaissent un taux d'infructuosité important. A Béjaïa, la situation du secteur des travaux publics n'est pas aussi reluisante qu'on le pense. Même si sur le terrain on assiste à une sorte de branle-bas-de combat. Des travaux sont lancés par-ci, par-là, mais avancent mal, en effet. A titre d'exemple, l'évitement de Mellala, devant être officiellement ouvert en juillet dernier, ne l'est toujours pas. Le dédoublement des voies de la RN9 et RN12 butent aux contraintes liées aux oppositions citoyennes. Ces mêmes oppositions font également obstacle au démarrage de la station d'enrobé acquise par un privé dans la commune de Seddouk. Celle-ci a été bien rappelée par le wali qui estimait que «sa mise en fonction réglerait de nombreux problèmes dont celui d'appuyer l'autre station à El Kseur dépassée par l'ampleur de la demande en la matière». Au sujet justement des oppositions citoyennes, le premier responsable de la wilaya est allé jusqu'à interpeller les élus pour agir dans le sens du déblocage de la situation. Il y va de l'intérêt du développement de la région. Les secteurs des travaux publics et du logement souffrent. C'est le cas de le dire. Les 200 milliards de dotation dont bénéficiera la wilaya pour l'année 2007 seront-t-il consommés dans les délais? Il convient de s'interroger, en effet, lorsqu'on sait que les crédits existants ne sont consommés qu'à hauteur de 44%.