30% des cas sont enregistrés au niveau de la capitale. Les accidents domestiques continuent de faire des victimes en cette saison hivernale marquée, notamment par une baisse sensible de la température. Et l'asphyxie demeure toujours en première position devançant les autres types s'accidents domestiques. Aujourd'hui, ce phénomène revient, et, de manière inquiétante en Algérie. Chaque hiver, 150 personnes meurent en moyenne après avoir respiré du monoxyde de carbone émanant d'appareils de chauffage ou par asphyxie au gaz, et cela dans un contexte exclusivement domestique. En outre, chaque année, près de 3000 personnes sont hospitalisées pour inhalation de monoxyde de carbone ou de gaz. Ce sont là les statistiques avancées par le Dr Oulmane Djamel Eddine, président de l'association Primage. «Même quand la météo est à 10°c, c'est-à-dire une température positive, il peut y avoir hypothermie», souligne le Dr Oulmane. Le capitaine Achour, responsable de la communication à la direction de la Protection civile avait, déjà, indiqué que 30% des cas d'asphyxie et d'intoxication enregistrés dans les 48 wilayas du pays se situent au niveau de la capitale. Certaines wilayas sont connues pour leur hiver plus rigoureux. C'est le cas, notamment de Tébessa, où les services de la Protection civile ont enregistré pendant 3 ans des chiffres record en matière d'interventions. Ces accidents sont principalement dus à des installations de chauffage ou de chauffe-bains non conformes, vétustes, mal entretenues, ou utilisées de façon inappropriée. Des conditions météorologiques particulières interfèrent parfois avec ces dysfonctionnements techniques (mauvaise évacuation des gaz brûlés, refoulement par défaut de tirage...) et concourent à la survenue d'asphyxies à l'intérieur même des maisons. Durant la période allant du 6 au 19 janvier 2007, 95 personnes ont été secourues par les services de la Protection civile au cours de leurs interventions dans le cadre de ce type d'accident ayant provoqué le décès de 9 personnes. Pour rappel, la direction de la Protection civile a rendu public un triste bilan concernant les cas de personnes mortes par asphyxie au gaz durant l'année écoulée. En effet, quelque 189 personnes ont été retrouvées mortes depuis le début de l'année 2006, jusqu'à fin octobre de la même année, selon les mêmes services. Les mêmes services ont recensé, durant la même période, plus de 620 interventions à l'issue desquelles 607 personnes ont été sauvées. La première cause de ces cas d'asphyxie incombe essentiellement à des fuites de gaz à partir d'appareils ménagers tels que les chauffages et qui n'arrivent pas à être évacuées pour absence de bouches d'aération du fait que beaucoup de ménages installent les appareils de chauffage domestiques dans des endroits dépourvus de bouche d'aération. La plupart des appareils de chauffage qui sont commercialisés sur le marché algérien ne sont pas conformes aux normes de sécurité.