Il semble que du côté de l'Entente, les choses sont loin d'être à leur top niveau. Ce constat n'est ni le fruit d'une rumeur ni celui d'un canular, mais bel et bien le résultat d'une somme d'informations récoltées çà et là auprès des proches et fans du club phare de Aïn El-Fouara. Et si aujourd'hui nous abordons ce problème chronique que bien des associations ont connu à un moment ou un autre de leur existence, c'est tout simplement que l'ESS est en passe de devenir un terrain d'expérience pour les apprentis sorciers toutes options confondues. A commencer par les dirigeants, entraîneurs et parfois les joueurs. Bref, un club instable. Tout a commencé en début de saison et l'hémorragie qui a touché le club avec la libération massive des meilleurs joueurs qui constituaient, il faut le dire, l'ossature de l'équipe. Ensuite surgit l'affaire de la démission du président de section, suivie de l'indisponibilité du président du club et enfin le retrait en bloc du nouveau staff dirigeant pour des raisons financières et surtout l'environnement malsain qui a empêché la nouvelle équipe d'assurer, dans la sérénité, sa mission. Bref un véritable feuilleton à l'égyptienne qui a fait couler beaucoup d'encre et a animé les discussions dans la cité de Aïn El-Fouara. Un deuxième coup de poing donné au club déjà en convalescence. Cela n'a pas laissé les fidèles du prestigieux club des Hauts-Plateaux sans réaction, ainsi aussitôt après avoir pris conscience de la gravité de la situation, les autorités locales ont vite réagi en convoquant une assemblée élective en plein exercice, et un nouveau président (inconnu dans le milieu sportif) fut installé une semaine après à la tête de l'Entente. Son programme fut la restructuration du club et surtout essayer de trouver d'autres sources de financement afin d'assurer la survie de l'ESS. Toutefois et comme première action il a procédé au limogeage des formateurs des petites catégories, la seule fierté du club et a favorisé le retour de quelques «dinosaures» connus sur la scène sportive locale pour leur esprit et mentalités sectaires pour avoir déjà fait partie de plusieurs équipes dirigeantes. Fervents défenseurs de la doctrine «béni amiste». D'ailleurs, juste après leurs nominations, nombreux proches à eux furent rappelés aux différents postes. Tout cela se passe dans une «Entente» qui se perd de jour en jour en l'absence d'un vrai comité de supporters représentatifs. Quant à la santé du groupe et après avoir négocié les dernières rencontres de la phase aller d'une manière positive, l'ESS a soudainement baissé les bras. Souvent elle peine à prendre le meilleur à domicile face à des adversaires normalement à sa portée ce qui a vraiment amoindri ses chances quant aux objectifs affichés par ses entraîneurs, à savoir assurer une place parmi le peloton de tête. Les lacunes sont nombreuses à commencer par l'inexistence de vrais éléments de champ, malgré le retour de quelques joueurs chevronnés, mais l'expérience toute seule est parfois insuffisante dans des situations où l'injection de sang nouveau est plus que nécessaire. Vient ensuite l'indisponibilité constante des joueurs, soit par blessure soit sous l'effet de suspensions ou autres que seuls les deux coaches (Cheniti et Boulahdjilat) ont eu à gérer difficilement et ce, au moment où les rencontres revêtaient une importance certaine. Sans parler des défaillances constatées dans la cohésion entre les différents compartiments malgré l'enrôlement de joueurs qui ont coûté au club les yeux de la tête. En somme, il serait néanmoins bon et impératif de localiser ce grain de sable qui risque de détruire cette fameuse machine qu'est la prestigieuse Entente de Sétif.