Le conseil consultatif du MSP renouvelle la confiance à son président malgré les vives critiques. «Les guéguerres destinées à occuper la galerie, qui ont eu lieu récemment, ne pouvaient entraver les efforts du mouvement dans sa fidélité aux hommes, programmes et démarches dans le but de consolider l'Etat de droit et de justice», indique le communiqué final du madjliss echoura du Mouvement de la société pour la paix (MSP), rendu public hier. Ainsi s'achève la fiévreuse polémique qu'a soulevée le président du parti depuis qu'il avait prétendu détenir des dossiers sur la corruption; polémique houleuse et porteuse de vent de révolte et qui aurait pu déboucher sur le retrait de confiance, n'était l'approche du rendez-vous électoral qui l'a sauvé in extremis parce que le parti n'avait nul besoin de turbulences en pareilles circonstances. Le conseil du MSP insiste sur le maintien «des délais constitutionnels des élections» législatives, réitère son appel pour permettre «une élection démocratique, libre, transparente et honnête à même de traduire la volonté du peuple», en mettant l'accent sur l'impératif de «la révision de la loi électorale et la levée de l'état d'urgence». Comme il demande «l'ouverture des médias aux différentes formations politiques et l'assainissement des listes électorales», ainsi que la «neutralité de l'administration». Le même texte estime que la révision de la Constitution ne peut se faire que dans le cadre de «réformes globales» dans le sens de fortifier les constantes nationales, le pluralisme politique, l'alternance au pouvoir, la séparation des pouvoirs et l'élargissement de la consultation entre les différents partenaires politiques. Le MSP continue d'apporter son soutien au processus de réconciliation nationale en exigeant son élargissement par une traduction sur les lois. Il met, en outre, le doigt sur le volet social, par la prise en charge des «couches nécessiteuses» afin de leur offrir une vie digne. Il milite, dans le même esprit, pour une stratégie hors hydrocarbures qui permette les équilibres dans tous les secteurs. Le madjliss echoura appelle enfin «le peuple à plus de vigilance» et l'invite à être prêt à le soutenir dans les bons choix de ses représentants dans les instances élues. Il soutient également le choix des Palestiniens qui ont accordé leur confiance au Hamas et appelle les Irakiens à mettre fin à la fitna. Ainsi Boudjerra Soltani sort indemne du combat qui l'avait opposé aux jeunes loups qui voulaient son départ, à la suite de la vive polémique. Mieux, il maintient le cap sur le «dossier de stop-corruption», qui fait désormais partie de ses slogans de campagne.