Après être tombé à bras raccourci sur «le RCD qui s'était rendu à El-Mouradia», les animateurs du meeting ont adressé deux ultimatums, le premier à propos des sorties des gendarmes sur le terrain et le second sur l'inévitable retour des émeutes. Devant une assistance relativement nombreuse, la Cadc a animé, jeudi dernier, au théâtre municipal Kateb-Yacine, un meeting consacré aux problèmes de l'heure. Cette sortie, organisée par la coordination de la commune de Tizi Ouzou et en présence de nombreux délégués, dont la présidence tournante, a passé en revue, notamment, les élections et la conduite à tenir quant à leur rejet. Les animateurs ont également adressé deux ultimatums: l'un concernant les sorties sur le terrain de la gendarmerie nationale, qui a ainsi brisé la mise en quarantaine décrétée à son encontre par le mouvement citoyen, et l'autre évoquant le possible retour «à la cas départ», avec une possible reprise des émeutes à l'occasion du premier anniversaire de la protesta, au cas où d'ici là, «la plate-forme d'El-Kseur ne serait pas satisfaite». Les animateurs se sont ainsi longuement étendus sur le rejet des élections. Ils ont commencé par donner les arguments militant en faveur de cette position et assuré que «ce rejet ne sera pas uniquement local, mais tout sera fait pour que l'action soit nationale et même la communauté algérienne à l'étranger sera touchée afin qu'elle participe à la protestation.» Pour eux, «la plate-forme d'El-Kseur est la véritable solution à la crise», son acceptation fera sortir le pays de l'impasse. Et les intervenants de préciser: «La plate-forme de revendications est pour le départ du système.», avant d'interpeller le peuple qui aura donc à «choisir entre le départ de ce système et, donc, la démocratie ou son maintien avec toutes les conséquences que cela comporte.» Après être tombé à bras raccourci sur «le RCD qui s'était rendu à El-Mouradia», les animateurs du meeting ont adressé deux ultimatums, le premier à propos des sorties des gendarmes sur le terrain et le second sur «l'inévitable retour des émeutes d'ici à avril prochain, si le pouvoir ne satisfait pas aux revendications du peuple, notamment, l'acceptation de la plate-forme d'El-Kseur». Un délégué reviendra, avec une pointe d'ironie, sur les derniers événements de Béjaïa: «On dit que ce sont des civils qui ont tiré», à propos des citoyens blessés récemment. «Alors ce serait la population qui tire sur elle-même!» s'écrie un délégué avant d'affirmer: «En réalité, ce sont des gendarmes en civil qui ont tiré sur la population.» Revenant sur le cas des détenus du printemps noir, actuellement en liberté provisoire, les animateurs appellent à un sit-in, aujourd'hui, devant le tribunal de la ville où ces jeunes gens comparaîtront le même jour. Enfin, et à propos de «sortie de crise», les animateurs ont répété à l'envi que «le seul document pouvant aider à la fin de la protesta citoyenne est la plate-forme d'El-Kseur».Une manière de «négliger» le document des neuf coordinations dissidentes de la Cadc, récemment rendu public.