«Cela fait du bien d'être en terrain familier», a tenu à dire la jeune artiste algéro-canadienne qui se produira ce soir, avec Kamel Bouakaz en première partie, à la salle Ibn Zeydoun, à partir de 19h. C'est une Lynda Thalie élégante, le sourire toujours aux lèvres qui s'est présentée à nous, hier, à l'auditorium de la Radio nationale Aïssa-Messaoudi. Accompagnée de son manager et mentor, Patrick Cameron, et de ses fidèles musiciens canadiens, Lynda a déclaré être heureuse de se retrouver de nouveau ici (à Alger). «Cela fait du bien d'être en terrain familier. Je remercie les personnes qui nous ont toujours soutenus, à savoir la ministre de la Culture, Nedjma, l'ambassade du Canada à Alger et aussi L'Oref...». Patrick Cameron fera remarquer d'emblée, que le concert que donnera Lynda Thalie s'inscrit dans le cadre d'une tournée de deux semaines qui a conduit notre jeune algéro-canadienne aux Emirats arabes unis, Dubaï, à Amman en Jordanie, en Tunisie avant de faire escale à Alger puis de repartir de nouveau sur les routes, à Paris, Mexico puis au Japon... Lynda Thalie parlera longuement de ces nouvelles sensations, senteurs, sonorités, images et souvenirs, acquis lors de ses voyages, où elle confiera s'être baignée dans la Mer morte avant de faire escale à Alger. «Une grosse tournée qui a nécessité plus de 12 mois de préparation» a confié son manager et d'indiquer: «On ne pouvait faire l'impasse sur Alger. Elle est prioritaire sur tout le reste des pays, d'autant que cette année, Alger est considérée comme capitale de la culture du monde arabe» a souligné Lynda Thalie, toujours sous le charme et la beauté des pays qu'elle a visités. «Il me faut beaucoup de temps pour tout absorber. Les moyens qu'ils ont, c'est ahurissant. A Amman, la Palestine n'est pas très loin. Ce que je retiens, ce sont toutes ces rencontres avec les gens, nonobstant toutes les musiques orientales écoutées. Les gens là-bas ont hâte de voir et d'entendre de l'art. A Dubaï, on est en train d'investir dans la culture. A Tunis, c'était un très bel échange. Je prépare un nouvel album. Je vais puiser mon inspiration pour tout ce que j'ai vu, de toutes ces ambiances. Cela m'a permis d'approfondir mes connaissances en matière de musique orientale que je mélange à d'autres influences musicales nord-américaines». Patrick Cameron relèvera, également, la chaleur des gens de Amman et l'accueil de Tunis, similaire à celui des Algériens. Abordant la soirée de ce samedi à la salle Ibn Zeydoun au prix de 400DA l'entrée, un humoriste de grand talent en la personne de Kamel Bouakaz, ouvrira le spectacle. «On m'a beaucoup parlé de lui. Cela va me permettre de le découvrir et pourquoi pas, le proposer au festival ´´Juste pour rire´´ à Montréal» dira M.Cameron et de renchérir: «Lynda et moi nous essayons de faire pousser la culture à tous les niveaux. Il n y a pas de limite, ni de frontière dans la culture. A Dubaï, elle a chanté en anglais, en français, parlé en arabe...La musique, c'est le plus beau passeport pour voyager..» A propos du concert de ce soir, Lynda Thalie fera remarquer que c'est le même que celui de décembre 2006. Il y aura des chansons du deuxième album (disponible chez Belda Diffusion), quelques classiques, certains morceaux de l'ancien album (Sablier) et des surprises. En effet, Djamel Lahlou, musicien algérien vivant au Canada et membre de l'Union des artistes algériens au Canada, présent actuellement à Alger, accompagnera Lynda, sur des morceaux à consonance chaâbie. Evoquant son parcours, et à la question de savoir ce que Lynda est devenue après ces quelques années, celle-ci dira avoir gagné en confiance et maturité surtout en ce qui concerne la scène. «Je pense qu'avec mon deuxième album, j'ai atteint mon équilibre artistique, une harmonie entre mes deux univers musicaux, fait de miel et de sirop d'érable. Il me reste encore des choses à voir, faire beaucoup de concerts mais je pense que j'ai trouvé ma voie (x)» a déclaré Lynda Thalie toute confiante en sa bonne étoile. Lynda qui a préfacé, récemment, une oeuvre sur une femme au parcours singulier et semé d'embûches dira «avoir à coeur les droits de la femme et des enfants». Et de clore la conférence en promettant d'apporter évasion et voyage à tout le monde qui viendra l'écouter chanter, à la salle Ibn Zeydoun et ailleurs..«C'est une belle chose qu'Alger soit capitale de la culture arabe. Il faut qu'il y ait un engagement total de ceux qui habitent ici et des gens qui dirigent, pour pouvoir enrichir leur culture, que les artistes soient reconnus et qu'ils puissent vivre de leur art..»