Dans cette affaire gravissime, le ministre de la Santé est interpellé. L'Association de la protection de la nature et de l'environnement vient de jeter un pavé dans la mare dont l'onde de choc atteindra M.Amar Tou. Cette association vient d'annoncer, au lendemain de la visite du ministre de la Santé à Constantine, pour des raisons liées à ses activités au FLN, la découverte de stocks de médicaments périmés, jetés en pleine nature au niveau du lieudit «carrière Gance» situé dans le quartier populeux Emir Abdelkader. Il s'agit d'un important lot d'antibiotiques, seringues et de consommables placés dans des cartons et des sacs noirs, déchargés clandestinement sur un terrain où les enfants viennent habituellement jouer. Selon certaines indiscrétions, cet acte criminel est en rapport avec la visite du ministre. La veille, certains établissements de la santé avaient mobilisé l'ensemble de leurs agents d'entretien afin de pouvoir faire face à un «détour» inopiné de Amar Tou. Des dizaines d'agents ont été réquisitionnés dans la nuit du jeudi au vendredi. Certains n'ont pu être libérés qu'aux première heures du jour, après une nuit de «ménage». Dans des cas pareils, il est facile d'accuser les grossistes et les pharmaciens d'officine. Mais dès qu'il s'agit d'hôpitaux, tout le monde se retranche derrière l'obligation de réserve! Dans cette affaire gravissime, le ministre de la Santé est interpellé. Il doit agir sans perdre de temps, agir en mesure de la gravité du contexte qui n'est pas sans conséquences, soit pour innocenter l'ensemble du secteur de la santé soit pour déterminer les responsabilités. Selon les mêmes indiscrétions, d'importants stocks de médicaments périmés existent dans certains hôpitaux, mais on n'est pas en mesure de donner un chiffre exact de la somme, mais celle-ci, selon des estimations aurait atteint des milliards. Où vont ces stocks lorsque des responsables de DSP se plaignent toujours de l'insuffisance des incinérateurs. On ne jette pas impunément des déchets médicaux n'importe comment sans que les auteurs de cet acte ne soient découverts et sanctionnés. Amar Tou doit oublier momentanément ses charges partisanes pour s'impliquer davantage dans son secteur. Il y va de la santé publique,. Ce n'est pas la première fois qu'un tel acte a lieu à Constantine. Pourquoi n'a-t-on pas fait don de ces médicaments avant qu'ils n'atteignent la date de péremption? Ce sont des millions de dinars jetés dans la nature? Ne s'agit-il pas d'un acte criminel. A noter que les services de la gendarmerie poursuivent leur enquête sur un acte similaire qui a eu lieu en décembre 2006 à Ali Mendjli.